Critique : Un père à Pékin

Audrey Zeppegno | 22 février 2006
Audrey Zeppegno | 22 février 2006

Un quinquagénaire divorcé croit pouvoir prendre un nouveau départ en convolant avec une jolie fleuriste. Les préparatifs de la noce battent leur plein, les tourtereaux s'affairent, excités comme des jouvenceaux à l'idée de cet avenir qui s'annonce meilleur. En prévision de ce grand jour, les amoureux prennent même la pose devant un photographe loufoque qui n'est pas sans rappeler l'olibrius qui shootait Bill Murray dans Lost in translation.

L'ambiance laisse à penser qu'il s'agit là d'une comédie de mœurs légère vouée à stigmatiser l'évolution sensible de la société chinoise. Seul le regard désapprobateur du fils, né de la première union du futur marié, noircit le tableau. Bref, rien de bien méchant. Mais voilà que l'ex-conjoint de la promise débarque et rend caduques ces épousailles. Fraîchement sorti de prison, cet homme au tempérament violent harcèle le couple jusqu'à les forcer à rompre leurs fiançailles.
Et la tranche de vie sympathique de sombrer dans un drame convenu, décortiquant dans toutes les longueurs, chaque étape de la descente aux enfers du pauvre hère éconduit, acculé au désespoir et au meurtre. Plombé par l'inaction du père, les jérémiades du fils et un dénouement à rebondissements multiples qui voudrait bien nous tirer des larmes de crocodiles, Un père à Pékin nous plonge dans un marasme sans fond et parvient même à noyer une relation père-fils qui aurait pu être touchante car exclusive.

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