Critique : 20 nuits et un jour de pluie

Isabelle Banos | 3 février 2006
Isabelle Banos | 3 février 2006

20 nuits et un jour de pluie… si le titre vous semble long, attendez de voir l'objet du délit ! C'est que le nouveau film de Lam Lê est chiant comme ... la pluie (oui on sait, c'est facile) et s'intéresse une nouvelle fois à l'Indochine après Rencontre des nuages et du dragon et Poussière d'Empire. Il s'agit de la rencontre cinématographique d'un Français d'origine vietnamienne vivant à Paris et d'une française d'origine allemande qui vit à Java. Elle le ré-initie aux rites et croyances que son occidentalisation lui a fait oublier. Après 20 nuits passées à redécouvrir la sensualité d'une île (Java) où il n'est jamais allé (sic !), le héros perd sa belle qui s'est éclipsée sans crier gare et décide de partir à sa recherche. Pourquoi est-elle partie ? Ce n'est pas la moindre des interrogations que pose le film sans jamais y répondre.

Les deux personnages sont en quête de quelque chose qui reste inaccessible aux spectateurs non-illuminés (à l'inverse de l'héroïne). Mise à part de très belles images de l'île de Java et de son volcan, le film n'apporte pas grand chose au spectateur. Sur fond de dénonciation politique des dictatures et du colonialisme (le héros s'est brisé le pied pour obtenir l'asile politique en France, sachant qu'à l'époque il avait à peine 4 ans ???!!!), 20 nuits et un jour de pluie ne s'illustre pas non plus, par le jeu de ses acteurs. Bref, ce film est destiné aux passionnés du genre (lequel, on cherche encore), de symboles et de mysticisme. Une sorte de rapprochement entre le Vietnam et l'ile de Java à deconseiller au spectateur profane ou non !

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