Critique : The Red shoes

Vincent Julé | 27 janvier 2006
Vincent Julé | 27 janvier 2006

Après la cassette vidéo (Ring), la maison (Ju-on, Dark water), l'ordinateur (Kairo), le téléphone portable (La Mort en ligne), maintenant les chaussures. Mais quand s'arrêteront-ils ? L'appareil photo ? Le thaïlandais Shutter est sur le coup. Alors peut-être le micro-ondes, la clé USB ou le terrible sèche-cheveux. Les Samara, Sadako et autres gamines aux cheveux sales n'ont qu'à bien se laver.

The Red shoes tend pourtant à vouloir se démarquer de ses prédécesseurs lors d'un plan parodique lourd de sens. Peine perdue, Kim Yong-gyun fait appel au même bestiaire d'ombres sur écran de contrôle, de fantômes à la tête baissée, et cède facilement aux excès gore ou aux apparitions chocs. Au final, son traitement de la peur se situerait au croisement du prétendu savoir-faire asiatique et des tics typiquement occidentaux. Drôle de compromis auquel le réalisateur coréen apporte un réel talent de mis en scène et de narration.

D'un côté, il se livre à un exercice de style parfois vertigineux, mais d'un autre, il n'a strictement rien à raconter. Rarement en effet, une malédiction n'aura été aussi idiote, et surtout si laborieuse dans sa résolution. Les fins multiples du film, sur près d'une demi-heure, feraient presque de l'ombre au Retour du roi. Le constat est d'autant plus dommageable, qu'à mi-parcours, Kim Yong-gyun entame, puis avorte prématurément, un délire horrifique et psychédélique jusqu'au-boutiste.

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