Critique : Mi-temps au mitard

Laurent Pécha | 19 novembre 2005
Laurent Pécha | 19 novembre 2005

Remake fidèle dans son intrigue du Plein la gueule de Robert Aldrich, The Longest yard (2005) ne sera pas encore une fois le film qui imposera Adam Sandler auprès du public français. Malgré son carton aux States (158 millions de dollars de recettes), le film de Peter Segal risque fort de passer inaperçu dans nos contrées. Et pour cause, le récit s'articule presque exclusivement autour de matchs de football américain, un sport qui n'a pas les faveurs des cinéphiles français surtout depuis qu'un certain Oliver Stone a réglé la question en imposant le seul film à voir sur le sujet (L'enfer du dimanche).

Alors que l'original, film mineur dans la carrière d'Aldrich mais pourtant assez culte du fait du charisme énorme de Burt Reynolds, s'évertuait entre comédie et drame à mixer avec bonheur le film de prison et le film de sport, son remake se contente presque exclusivement de n'être qu'une gentille comédie de sport. Ainsi, si on retrouve les scènes phares de Plein la gueule, la saveur d'antan s'est fait la malle en même temps que le petit côté subversif du récit.
On assiste à une accumulation de séquences axées sur les prouesses footballistiques des joueurs-prisonniers avec comme seules brèves échappatoires les vannes peu amusantes d'un Chris Rock en petite forme et visiblement peu à l'aise dans le rôle du faire-valoir de Sandler. Ce dernier, bien loin de nous faire oublier Burt Reynolds, réussit même à se faire piquer la vedette lors des séquences où justement l'interprète original de Paul Crewe rempile pour montrer à tous ces bleus bites que le seul et unique « mean machine », c'est bien lui.

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