Critique : Stardust memories

Vanessa Aubert | 23 octobre 2005
Vanessa Aubert | 23 octobre 2005

Stardust Memories ou l'interrogation d'Allen sur la notoriété. Dans un de ses longs-métrages des années 90, c'est à Kenneth Branagh qu'il laissera le soin d'approcher une star naissante Leonardo Di Caprio dans Celebrity. Dans Stardust Memories, il conserve son poste de héros de ses films en jouant un réalisateur dont le dernier film lent et décousu tranche avec son habituelle capacité à faire rire. Woody Allen pose une réflexion sur son statut, questionne les extra-terrestres sur sa manière d'orienter sa carrière et signe des autographes à tout va pour évoquer les affres de la notoriété. Ces doutes font curieusement échos à la réalité avec son film précédent Intérieurs dont l'austérité, le sérieux dérangea et n'attira pas les foules. « Je ne veux plus faire de films drôles et on ne peut plus m'y forcer » remarque Woody Allen l'acteur. Pourtant il se prête de bonnes grâces aux interviews du public avec un répondant d'un humour inévitable. Le train en ouverture avec Sharon Stone, idéal inaccessible, annonce les femmes qui ponctueront l'existence de Sandy Bates. [img_left]Stardustmemories3.jpg [/img_left] Originalité, Woody Allen choisit des actrices européennes pour incarner les femmes de sa vie. Marie-Christine Barrault succède à Charlotte Rampling dans ce film aux nombreuses scènes oniriques pleinement servies par l'utilisation du noir & blanc. Le mélange rêve et réalité révèle le tourbillon de la célébrité et permet à Allen de mettre en scène une autre de ses passions en devenant magicien le temps d'une scène. Stardust Memories apparaît comme une déroutante échappée et une réflexion sur la notoriété aux étranges accents de vérité.

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