Critique : Goal ! - Naissance d'un prodige

Alors que la France s'apprête à jouer sa qualification pour la prochaine Coupe du monde mercredi 12 octobre contre Chypre (snif !), sort le même jour Goal ! : Naissance d'un prodige, biopic footballistique de Danny Canon (Judge Dredd, la série Les Experts), premier volet d'une trilogie. Qu'on soit insensible ou un fan du ballon rond, le résultat est le même : Goal est tout sauf un film prodige et se révèle même être le plus grand, le plus beau, le plus enthousiasmant… NANAR de l'année.

Pondu par un logiciel d'écriture sur ordinateur, le scénario ne recule devant rien, surtout pas le ridicule. On s'amuse ainsi beaucoup au jeu de devinettes (qui va mourir de la grand-mère ou du père, quel merveilleux hasard va aider notre prodige, à quel moment le méchant de l'histoire va être sympa avec le héros, la gentille infirmière tombera t-elle amoureuse,…?), ou à hésiter partir aux toilettes pendant les nombreuses pauses musicales du film (je cours sur la plage, je tape dans un ballon, je me fais chier). Le summum intervient dans la scène finale, grand moment de rigolade, que l'on se force à ne pas spoiler (pourtant l'envie y est). Et les matchs : filmés avec les pieds (avec ou sans mauvais jeu de mots), ils se montrent d'un ennui profond, à mille lieux de ce qu'un John Huston, même en petite forme, avait su proposer il y a de ça 24 ans avec À nous la victoire. Quant aux caméos navrants des stars du foot (Beckman, Raul, Zidane,…), on espère une seule chose : que Zidane soit nettement plus inspiré mercredi sur le terrain qu'en (bref) acteur de cinéma.
Reste à savoir désormais qui du téléphage ou du cinéphage sportif va passer la meilleure soirée le 12 octobre ? En cas de réponse favorable pour ce dernier, on ne donne pas cher des chances françaises pour se qualifier à la Coupe du monde en Allemagne !