Critique : Woody et les robots

Vanessa Aubert | 24 octobre 2005
Vanessa Aubert | 24 octobre 2005

Alors que Fielding Mellish est immergé dans une contrée qui lui est étrangère dans Bananas, le héros de Woody et les robots, Miles Monroe, se retrouve en 2173 après un somme de 200 ans. Réveil difficile pour ces deux anti-héros mais un décalage qui permet d'intégrer des situations particulièrement comiques. Une astuce qui fit les beaux jours de Chaplin en offrant la possibilité de divulguer les ficelles du registre burlesque. Woody Allen découvre ainsi les temps modernes où le gras et le tabac sont sains, et les orgasmes programmables en machine. Créant l'Orgasmatron, Woody Allen se sert du futur pour inverser les valeurs du XXème siècle et robotiser 2173 presque à outrance. Pourtant le chien électronique semble faire étrangement écho à une invention japonaise de notre temps et l'assouvissement incessant des besoins de l'être humain n'est pas dénué de sens.

Seul film futuriste du cinéaste new-yorkais, Woody et les robots reste dans la lignée humoristique de sa filmographie et ne cherche pas à concurrencer les véritables œuvres d'anticipation. Preuve en est le simple papier d'aluminium dans lequel Miles est congelé, qui ne fait guère illusion. Le décor, les véhicules et différents gadgets ne raviront certes pas les amateurs de science-fiction mais ils servent le propos sans l'alourdir et laissent au contraire respirer l'intrigue. Compagne de jeu d'Allen, Diane Keaton semble s'y amuser autant que lui et offre une scène en ombre chinoise, prémisse à leur duo dans Central Park de Manhattan. Une œuvre originale qui permet à son auteur d'aborder un genre dans lequel on ne l'attendait pas.

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