Critique : Kilomètre zéro
Comme son intitulé l'indique parfaitement, Kilomètre zéro ne va pas bien loin dans sa reconstitution consensuelle de la guerre que se livrèrent Iran et Irak à la fin des années 80. Survolant son sujet d'une façon si simpliste qu'on la croirait spécifiquement destinée au jeune public, Hiner Saleem prétend retranscrire la vision d'un jeune père de famille kurde enrôlée à son corps défendant dans les troupes de Saddam, mais se borne au final à débiter tout un ramassis de clichés anti-Hussein qui n'ont plus vraiment rien de nouveau aujourd'hui.
Situations pseudo ubuesques ratées alternent avec de vastes plages esthétisantes non dialoguées, le tout servi par une galerie de comédiens aux simagrées guère convaincantes, et c'est ainsi que la langueur s'installe tandis que l'ennui fait son nid. L'électrocardiogramme reste désespérément plat, et le spectateur plonge dans un doux coma...
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