Critique : Des bateaux d'écorce de pastèque

Shamia_Amirali | 30 août 2005
Shamia_Amirali | 30 août 2005

À l'origine, Des bateaux d'écorce de pastèques était un court-métrage, Optical dreams, tourné en 1994. Ahmet Ulucay rejoint la famille des longs grâce à ce premier film, dont le titre fort imagé est une expression que l'un des personnages utilisera pour désigner les buts difficiles à atteindre.
L'histoire nous ramène donc dans les années 60, dans un petit village d'Anatolie où Recep et Mehmet, deux adolescents, travaillent durant l'été. L'un est chez un barbier / coiffeur, l'autre un vendeur de pastèques mais tous deux rêvent de cinéma. Chaque nuit, avec Omer le fou du village, ils perfectionnent et essaient le projecteur qu'ils ont fabriqué sans grand succès. Le cinéma est pour eux un échappatoire à la monotonie persistante.

Ahmet Ulucay nous plonge dans le quotidien de ces deux adolescents qui sont loin de tout. Dommage que le cinéaste n'arrive presque jamais à transcender le chemin que parcourent ses deux jeunes héros. L'intrigue part ainsi dans plusieurs directions (le cinéma, l'amour, le travail) avec à chaque fois un dénouement qui aura toutefois le mérite de surprendre un peu par sa capacité à obliger les deux protagonistes à faire des choix pour accomplir une partie de leurs rêves. Pour connaître la nature de ceux-ci, la patience est donc de mise, autant que pour faire flotter un bateau d'écorce de pastèques…

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