Critique : On arrive quand ?

Stéphane Argentin | 13 juillet 2005
Stéphane Argentin | 13 juillet 2005

Depuis ses débuts d'acteur, Ice Cube alterne l'action et la comédie. Après une nouvelle petite incartade dans le bourrinage décérébré (xXx 2), l'ex-rappeur revient avec On arrive quand ? dans un registre qui l'a rendu si populaire outre-atlantique : la comédie pas vraiment finaude (la trilogie Friday, les deux Barbershop) entre les mains d'un cinéaste rompu au genre, Brian Levant (Beethoven, La famille Pierrafeu, La course au jouet).

Après avoir affronté de dangereux dissidents du gouvernement américain dans xXx 2, l'acteur va désormais devoir faire face à un adversaire bien plus coriace : les deux enfants de la belle (Nia Long) qu'il aimerait bien mettre dans son lit. Bien loin des charmantes petites têtes blondes de leur âge, les deux mioches en question sont en effet bien plus sournois et vicieux que le plus venimeux des serpents à sonnettes dès qu'il s'agit d'éloigner tous les amants potentiels de leur chère maman.

Après une succession d'évènements aussi rapides que téléphonés, le véritable cœur du film peut enfin débuter : un road movie de 500kms où notre Don Juan va devoir jouer la baby-sitter à bord de son magnifique Navigator flambant neuf. Les situations les plus comiques se succèdent alors à un rythme soutenu, depuis les classiques (nourriture renversée, conducteur enfermé dehors…) jusqu'aux plus inattendus (dont on laissera ici le plaisir de la découverte) avec, à chaque nouvelle étape, la détérioration progressive de la magnifique Lincoln de départ qui se rapproche chaque fois un peu plus d'une épave digne de la 2CV de Bourvil dans le Corniaud, au grand dam de son propriétaire.

C'est d'ailleurs aux réactions d'Ice Cube face à chaque nouvelle situation ainsi qu'au face-à-face qui l'oppose aux deux chérubins qu'On arrive quand ? doit une bonne partie de son attrait, le reste n'étant, comme toujours, que morale sirupeuse (les gosses vont finir par l'adorer et vice-versa et le playboy parviendra in fine à embrasser la belle). Hormis ces quelques baisses de régime (inévitables ?), On arrive quand ? parvient sans trop de mal à rallier sa destination dans les temps : nous divertir, mais pour seulement un aller simple.

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