Critique : Le Miracle de Candeal

Shamia_Amirali | 11 juillet 2005
Shamia_Amirali | 11 juillet 2005

Lors des Goya 2005 (l'équivalent espagnol de nos Césars), Le miracle de Candeal a reçu le prix de meilleur documentaire et de la meilleure chanson originale « Zambie Mameto » pour les musiciens Carlinhos Brown et Mateus. Ce documentaire musical présente la favela de Candeal, situé à Salvador de Bahia au Brésil. Mais ce bidonville ne ressemble en rien à tous les autres grâce à un homme : Carlinhos Brown. Fernando Trueba profite de la visite d'un célèbre musicien cubain, Bebo Valdès, pour le suivre dans cette sorte de pèlerinage dans un monde à part.

Ici les « héros » ne sont pas des hommes mais Candeal et sa musique. Et comme pour la population, le métissage des cultures a donné naissance à un nouveau genre même si l'influence africaine domine les autres. Dans le plus africanisé des états du Brésil, la musique est aussi vitale que les besoins humains primaires.
Dès l'aube et jusqu'aux derniers rayons de soleil, Candeal vit au son des percussions. Ainsi, chacune des rencontres de Bebo Valdès se font au gré des notes de musique et des chants.

Le film prend alors un autre rythme qui peut désorienter les moins attentifs. Le cinéaste alterne séquences musicales entraînantes et vivantes et discussions où la tension retombe. Les changements paraissent parfois un peu trop brusques mais au bout de quelques minutes, ils ne sont plus gênants et pour cause...On s'attache à chaque être qui entre dans le champ de vision de la caméra, on partage leurs souffrances et leurs joies pendant plus de deux heures. Difficile de résister à l'envie de foncer dans une agence de voyage et prendre un billet pour le Brésil tant la musique revêt ici sa plus belle forme : celle de l'espoir.

Car si Candeal compte sur sa musique pour l'aider à sortir de la misère, Fernando Trueba place ce sentiment au centre de son documentaire. La musique devient une arme porteuse d'espoir car elle permet aux habitants de Candeal de lutter contre la pauvreté, la violence et les drogues. Tout le film se fait porteur de ce message à l'attention des plus démunis mais également à ceux censés les aider. Loin d'être qu'un simple témoin des améliorations qu'a apporté Carlinhos Brown à la favela de Candeal, Fernando Trueba n'a qu'un but : faire bouger les choses. Mission accomplie ! (lire notre interview avec le cinéaste).

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