Brice de Nice : Critique

Didier Verdurand | 24 février 2005
Didier Verdurand | 24 février 2005

Le meilleur moyen de juger une comédie n'est-il pas de mesurer le taux de rires pendant une projection de presse ? Parfois, seule la presse est admise et on entendrait une mouche voler (L'ex-femme de ma vie pour ne pas le citer) ou alors, on invite des membres de l'équipe ou des potes et on entend deux personnes hilares du début à la fin (Ze Film, toujours pour ne pas le citer). En l'occurrence, pour Brice de Nice, le verdict est très positif avec une salle de journaleux d'une vingtaine ou trentaine d'années qui se sont bien tous marrés dans l'ensemble dès la première minute.

En effet comment ne pas se dérider devant le seul surfeur de Nice sorti de l'imaginaire de Dujardin en 1995, ce grand blondinet fanatique de Point Break surnommé Brice de Nice par une population locale admirative devant cette grande gueule qui n'a en réalité jamais surfé de sa vie ? En découle une succession de gags souvent hilarants visuellement mais aussi verbalement, Brice étant un casseur né. Lorsque ses ennuis (son père va en prison, la vie facile est terminée) commenceront après une première partie surdynamitée, Brice va rencontrer Marius.

 

 

Le ton se rapproche alors encore plus d'un Dumb et Dumber à la française et la comparaison n'a rien de honteuse. Film culte pour bon nombre de comiques (Les Nuls notamment), le premier film des Farrelly avait développé une intrigue simplette qui laissait libre cours au génie comique de Jim Carrey avec un partenaire de choix en la personne de Jeff Daniels. Ici, le duo Dujardin / Cornillac fonctionne à merveille et résiste même aux rares gags qui tombent à plat. Clovis Cornillac, déjà second rôle hilarant dans Mensonges et trahisons, campe un looser sans manière, éloigné de Brice par son comportement mais proche par le QI. On imagine toute la difficulté de faire rire avec des dialogues aussi tarabiscotés (les phrases sont pour la plupart incomplètes) et le travail de Cornillac n'en est que plus respectable.

 

 

Le reste de la distribution est loin d'être largué entre Bruno Salomone et de plantureuses Bricettes qui ne sonnent jamais faux. Un bémol tout de même pour Elodie Bouchez qui ne démérite pas par son interprétation mais par le potentiel inexploité de son personnage.
Techniquement parlant, Brice de Nice est tout aussi réussi avec une mise en scène moderne et appliquée de James Huth dont le précédent et premier film, Serial Lover, laisse de bons souvenirs. Il a su également profiter de couleurs prononcées sans tomber dans l'extrême et présente une comédie qui n'a rien à envier à ses cousines hollywoodiennes. Fait assez rare pour le remarquer. Maintenant, place au succès public.

 

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