Critique : Massaï - Les guerriers de la pluie

Julien Welter | 16 décembre 2007
Julien Welter | 16 décembre 2007

Bien étrange long métrage que ce film dont le parent proche est Himalaya, l'enfance d'un chef et dont l'ancêtre serait Nanouk l'Esquimau, de Robert Flaherty. Conçu avec des capitaux et des talents français, ces trois spectacles captent un continent lointain de l'Hexagone pour dépayser le lecteur de Géo, son enfant et toutes les classes de sortie pour un après-midi pédagogique. Sauf que le premier du genre avait un but altruiste et artistique : rapporter des images d'un lieu inconnu pour l'époque. À l'heure où il existe pas loin de six chaînes documentaires, les intentions ne sont plus tout à fait les mêmes.
Les guerriers africains mythiques qui se sont frayés une réputation au travers de nombreux films permettent, sans trop d'explication, d'être l'objet d'une aventure produite par une équipe française dans le seul but de titiller les mirettes blasées d'un spectateur en mal de sensations. Vague trace d'une culture au travers d'une histoire épique, le film est un produit d'importation qui sert à la survivance d'un cinéma qui n'est pas le sien. Un peu comme lorsque l'on extrait du pétrole à l'étranger pour les voitures françaises.
Et qu'y a-t-il donc à voir et à entendre ? Un scénario occidental où l'on marche beaucoup (palpitant...) ; une image qui forme à la longue une bouillie jaunasse (rien à voir avec les photos...) ; une musique empruntant ses arrangements au John Barry d'Out of Africa (ben tiens...). Non, vraiment, qui pourrait croire qu'il mange un plat typique de ce continent quand il est mijoté par un cuisinier français ?

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