Critique : 5 enfants et moi
« Regarde-moi ! Est-ce par ma taille que tu peux me juger ? Eh bien, tu ne le dois pas. Car mon alliée est la magie. Et c'est, de mes alliés, la plus puissance. »
Voilà à peu de choses près ce que pourrait dire le personnage Moi, et ce qu'il tente d'inculquer à ces cinq fichus gamins pendant près d'une heure et demie. Seulement voilà, c'est bien connu, les enfants sont sourds aux conseils de leurs aînés et n'en font qu'à leur tête. Résultat, le film louche dangereusement à une ou deux reprises vers le déplorable Chat chapeauté (inondation du manoir, carnage en ville), quand il ne cherche pas à faire dans l'effet de mode (à quoi sert la séquence avec le dinosaure ?). Dommage, car l'autre effet du film, le « peasemarsh », alias Moi, est particulièrement réussi et pour cause, il est l'uvre du Jim Henson's creature shop, studio d'effets spéciaux hautement réputé. Heureusement qu'il est là, même, pourrait-on dire car, du haut de ses 8000 ans et avec son petit air roublard à la croisée d'un Yoda et d'un Rygel (de la série Farscape, autre création du studio Jim Henson), il permet au film de revenir in extremis dans le droit chemin et de nous délivrer son joli petit message : la magie dure tant qu'on ne l'oublie pas. Dommage, juste, que les auteurs de 5 enfants et moi n'aient pas suivi avec application ce joli précepte.
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