Suzume : critique qui essuie ses larmes

Déborah Lechner | 13 avril 2023 - MAJ : 13/04/2023 18:57
Déborah Lechner | 13 avril 2023 - MAJ : 13/04/2023 18:57

Si ses premiers longs-métrages (La Tour au-delà des nuages, 5 Centimètres par seconde et Voyage vers Agartha) sont passés plutôt inaperçus à l'international, Makoto Shinkai est depuis quelques années déjà une nouvelle porte d'entrée vers le cinéma d'animation japonais pour le public occidental, sa popularité ayant largement dépassé les frontières nippones grâce au succès de Your Name. Comme espéré, son nouveau bébé, Suzume (le premier film d'animation japonaise en compétition à la Berlinale depuis Le Voyage de Chihiro), poursuit cet ascension en confirmant le statut de maître du cinéaste.

Attention : légers spoilers !

Dimension parallèle 

Avec Suzume, on pourrait penser que Makoto Shinkai est resté dans une certaine zone de confort, reprenant prudemment tous les ingrédients de la recette gagnante de Your Name, et plus globalement tous les fils rouges de sa filmographie. Il est vrai qu'à la simple lecture du synopsis, ce sixième long-métrage a tout d'une compilation ultime des motifs phares et des obsessions du cinéaste : un duo de protagonistes, une jeunesse romantique, des destins croisés, un deuil, des tranches de vie contrariées par une mythologie fantastique et des cataclysmes, le tout sous la forme d'un autre parcours initiatique emprunt de croyances shintoïstes.

Comme Your Name et Les Enfants du temps avant lui, le film prend également pour toile de fond les catastrophes naturelles récurrentes au Japon, et tout particulièrement le séisme de 2011. En plus de montrer à l'écran la violence des secousses sismiques, le scénario fait état des répercussions sociales (notamment le déclin démographique concrétisé par les diverses ruines et zones désaffectées que cherchent les personnages). Malgré une parenté évidente, la finalité et le ton de Suzume divergent cependant des précédentes oeuvres.

 

Suzume no Tojimari : photoSuzume, l'héroïne du film éponyme


En parcourant une large partie du Japon, de ses lieux le plus emblématiques aux coins les plus reculés, Makoto Shinkai invoque plus frontalement la mémoire collective des enfants et adolescents – le public cible du film – qui étaient trop jeunes au moment de la catastrophe pour vraiment s'en rappeler.

L'étrange dimension derrière chaque porte renvoie ainsi à un inconscient et traumatisme à la fois personnel et commun, à l'image de l'héroïne qui n'a que des bribes de souvenirs de son enfance, des fragments cryptiques d'un événement qu'elle cherche à dépasser. De même, si les lieux abandonnés restent délabrés après le passage des protagonistes, c'est en se connectant à ceux qui y ont vécu, en discernant les voix du passé et donc en restituant la mémoire d'un endroit que celui-ci retrouve la paix. C'est à cette unique condition que, symboliquement, la porte se referme et laisse de l'autre côté les forces destructrices.

Mais si le point de départ est aussi mélancolique que dans la plupart des films de l'artiste, le dénouement n'est pas doux-amer, et se veut à l'inverse plus optimiste et enjoué. La destruction et la disparition deviennent ainsi de nouveaux points de départ, et le début de nouvelles histoires. En cela, Suzume est sans aucun doute le film le plus lumineux de Makoto Shinkai, qui semble être arrivé au bout de son cheminement thématique. 

 

Suzume no Tojimari : photoUne dimension où le passé, le présent et le futur se superposent

DE TOUTE BÔTé

Si Makoto Shinkai a l'habitude d'écrire des histoires d'amour (et surtout de laisser son public en boule et en pleurs dans un coin), Suzume s'écarte assez rapidement de cette dynamique en laissant la romance – par ailleurs implicite – en arrière-plan. Ce qui s'apparente au traditionnel prince charmant, caractérisé en premier lieu comme le beau gosse mystérieux qui vient à la rescousse de Suzume, se retrouve vite dépourvu de tout charme physique.

Celle qui a tout de l'énième demoiselle en détresse récupère de fait le rôle de protectrice et sauveuse, tandis que la mignonne petite créature se révèle beaucoup moins adorable (et petite) que prévu. Cette suite de retournements inattendus permet des situations cocasses, pour ne pas dire absurdes, qui confèrent au film un humour assez inhabituel chez le réalisateur.

Cette malice dans l'écriture des personnages est couplée à une histoire d'aventure plus simple dans la narration et la structure, mais toujours aussi entraînante jusqu'au feu d'artifice du dernier acte. S'il est difficile d'affirmer quel film de Makoto Shinkai est le plus beau ou le plus galvanisant, Suzume peut largement prétendre au titre.

 

Suzume no Tojimari : photoUne richesse visuelle toujours plus impressionnante

 

À travers son héroïne volontaire et intrépide, mais aussi la montée crescendo du scénario qui ne souffre d'aucun relâchement ou étirement, le film est particulièrement aventureux et exaltant, avec des envolées lyriques envoûtantes, parfaitement soulignées par la sublime musique de Radwimps et Kazuma Jinnouchi (mention spéciale pour le thème magistral de Suzume). 

Une nouvelle fois, cette odyssée à travers le Japon est aussi l'occasion d'en mettre plein les yeux avec des couleurs omniprésentes, des paysages variés, bucoliques ou urbains, des panoramas oniriques et une animation délicate, en particulier les éléments naturels et les mouvements des personnages. 

 

Suzume : photoAmbiance estivale pour plus de chaleur

 

altérité

Si le film entre dans une dimension très homérique et laisse ses personnages affronter des menaces surhumaines qui les dépassent, le film garde un ancrage émotionnel finalement très terre-à-terre et s'attarde sur le relationnel plus que le surnaturel. Tout au long de son périple, Suzume croise différents personnages, souvent des femmes avec qui elle noue des liens très forts. L'occasion d'esquisser plusieurs portraits de femme émouvants, de mettre en valeur plusieurs féminités dans un élan de sororité toujours bienvenue. 

Makoto Shinkai a également sublimé un de ses plus beaux motifs : l'entraide, sans aucune condition. De façon plus limpide encore, l'artiste réunit des personnages qui s'aiment, mais ne se comprennent pas, à l'image de Suzume et sa tante dont la relation tracée dans les grandes lignes est d'une sincérité et d'une complexité touchante. Et si cette incompréhension mutuelle est d'abord un obstacle à la cohésion et à la dynamique de groupe, elle finit par être reléguée au second plan, l'important n'étant pas de comprendre ou d'accepter, mais de soutenir et d'accompagner.

 

Suzume : photoDes personnages éphémères, mais essentiels

Il y a ainsi quelque chose de très tendre, voire poignant, dans la façon dont cette tutrice un peu paumée suit désespérément Suzume pour la protéger, mais surtout se rapprocher d'elle. 

Le film encense le collectif, mais n'oublie pas non plus de se montrer plus introspectif en revenant in fine à un message plus introspectif et individualiste. Car sous son vernis fantastique et ses métaphores contemporaines, Suzume est surtout le récit de l'émancipation et de l'accomplissement d'une jeune femme. Et, par extension, celui d'un artiste qui a fait toutes ses preuves, mais n'a certainement pas fini d'éblouir.

 

Suzume : photo

Résumé

Si Your Name a tout de l'oeuvre matricielle de Makoto Shinkai, Suzume est, dans la continuité, un aboutissement plus lumineux, qui laisse entrevoir un renouveau artistique qu'on a déjà hâte de découvrir. 

Autre avis Antoine Desrues
L’œuvre terminale de Makoto Shinkai, qui condense avec une beauté ahurissante ses motifs et son sens du mélodrame. En passant par un fantastique ampoulé et programmatique (dans le bon sens du terme), Suzume croque une certaine idée de la société japonaise et de ses traumas enfouis, pour un résultat paradoxalement universel.
Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(4.3)

Votre note ?

commentaires
Jerome13004
28/04/2023 à 12:11

Suzume est une jolie claque, visuelle, dramatique.
si le métrage n'est pas sans défaut, son approche contemplative et métaphorique lui confère une profondeur qui fait défaut à nombres de long métrage occidentaux aujourd'hui. Et l'acte final fait sens, et bouleverse.

Ano
21/04/2023 à 11:36

Je rejoint la minorité qui trouve que les personnages manquent de développement, nottament la relation avec la tante qui esquisse un début d'aspérité bienvenue, mais qui est survolée. Le personnage de Sato n'est intéressant que pour sa condition lorsqu'il est transformé en chaise, et les personnages qui aurait pu lui donner un peu d'épaisseur sont anecdotiques (le grand-père et surtout le coloc, simple personnage fonction totalement inutile). Les actes de certains personnages manque de cohérence, comme le road movie et les différents arrêt de Suzume qui sont en contradiction avec l'urgence de la catastrophe. Mais la beauté de la direction artistique et le parcours initiatique touchant de l'héroine sauve le film.

Nickdabaro
20/04/2023 à 10:24

@Fox

Merci pour vos (tes?) explications qui éclaircissent ou confirment mes réflexions.
ça ne me rend pas le scénario plus cohérent pour autant ou du moins, il me semble toujours forcé.

SPOILS SPOILS
Le but de Daijin étant d'être seul avec Suzume il transforme Sato en chaise et en pierre. On retrouve bien ici le côté espiègle, je suis d'accord. Mais pourquoi ne pas dire à Sato qu'il est la pierre afin de vraiment rester seul avec Suzume. Dans la première partie du film, il ne fait qu'être poursuivi par elle et Sato.
Il en va de même des portes, je me suis peut-être mal exprimé, certes elles peuvent s'ouvrir même si les deux pierres sont scéllées mais le ver ne peut en sortir. Or le comportement de Daijin montre qu'il veut l'en empêcher. Il ferait donc une pierre deux coup (c'est le cas de le dire) en disant tout à Sato dès le départ.

L'idée d'être biaisé par une vision judéo chrétienne des dieux est valable mais, dans mon cas, j'ai plutôt était biberonné aux mythologies polythéistes (j'adorais la mythologie grecque notamment) et donc j'ai l'habitude des dieux capricieux. De plus, au-delà de son statut de dieu, je prends Gaijin avant tout comme un personnage. Et si je vois bien que Shinkai veut le caractériser comme espiègle, j'ai l'impression qu'il utilise ce trait de caractère pour rallonger artificiellement son film.

Quant à Sadaijin, j'avais aussi noté le côté opposé à Daijin et votre interprétation se tient. La dispute avec Tamaki serait donc un moyen de pousser Suzume à continuer sa mission (et donc ne pas rentrer). J'avoue ne pas avoir pensé

Quoiqu'il en soit, il faudra un second visionnage pour mettre tout ça au clair

Merci encore pour avoir pris le temps de me répondre ;)

Fox
18/04/2023 à 11:20

@Nickdabaro

Alors je précise que, comme certains éléments ne sont pas explicites dans le récit - ou du moins, je ne me souviens pas qu'ils le soient -, il ne s'agit ici que de ma vision des choses et de ma compréhension de l'histoire. Je ne prétends pas que ce que je dis est sûr à 100% vis-à-vis de ce qu'a voulu dire Makoto Shinkai. Je vais essayer de reprendre les interrogations que vous vous posez.

ATTENTION SPOILS.

- Concernant les portes, je ne suis pas totalement sûr qu'elles ne s'ouvrent que parce qu'il manque une pierre (en l'occurrence Daijin, que Suzume enlève par erreur). Mais une chose est certaine : avoir enlevé Daijin a créé un déséquilibre qui occasionne des séismes plus fréquents (quelqu'un fait d'ailleurs cette remarque dans le film sur le fait qu'ils n'ont jamais été si rapprochés).

- En effet, Sota se méprend, et à plusieurs reprises.
Sur Daijin déjà : il n'ouvre pas les portes, il les guide vers elles (de manière espiègle, mais je vais y revenir).
Sur lui-même ensuite, puisqu'il met du temps à comprendre (ou à accepter ?) qu'il est devenu la pierre de l'Ouest à cause du sort de Daijin. Il y a pourtant des signes qui ne laissaient que très peu de doute : la phrase de Daijin dans la scène de l'école ("Tu n'as toujours pas compris ?"), ses périodes de "rêve", et enfin l'annonce claire de Daijin dans le parc d'attractions.
Sur la "libération de la pierre de l'Est" enfin, lors de la porte de Tokyo. S'imaginant que Daijin est malveillant (il pense encore que c'est lui qui ouvre les portes pour libérer le ver Namazu), il croit qu'il va libérer l'autre pierre mais à vrai dire, c'est loin d'être certain. D'abord parce qu'on ne le voit pas le faire. Ensuite, parce que les raisonnement de Sota ne se sont pas avérés particulièrement justes jusque là. C'est possible : Daijin étant un peu "l'élément perturbateur" des deux pierres, et ayant un penchant pour retrouver une forme de liberté, on pourrait penser que, de manière totalement inconsciente, il libère son petit camarade. Mais j'avoue que je ne penche pas pour cette version. Ma vision est que les deux pierres agissent de concert : la notion de paire - et donc d'équilibre - semble être primordial dans le fait de contenir le ver (notion d'équilibre qu'on retrouve quand même beaucoup dans les philosophies/religions orientales). Suzume ayant enlevé une des deux pierres, elle aurait occasionné un déséquilibre et provoqué une ouverture des portes plus fréquentes. L'équilibre étant rompu, et le duo Suzume/Sota tardant vraiment à fermer la porte de Tokyo, Sadaijin (le chat noir / la pierre de l'Est) n'a pas la force de contenir seul le ver plus longtemps... et saute, tout simplement (comme un verrou qui ne tiendrait plus).

- On en arrive à la nature de Daijin (et de son opposé complémentaire Sadaijin). Clairement, et comme je le disais un peu plus haut, on a l'illustration de l'équilibre : Daijin, blanc, farceur, un peu frondeur ; Sadaijin, noir, plus autoritaire mais plus responsable. Je crois sincèrement que l'incompréhension autour du comportement de Daijin reflète notre représentation très judéo-chrétienne du concept de divinité. Sans vouloir faire de la théologie de bazar, on a quand même un peu l'impression qu'il n'y a que dans nos religions monothéistes que Dieu est infaillible, juste... en somme parfait. C'est quand même nettement moins le cas dans les religions polythéistes (y compris chez les Grecs d'ailleurs !) : les dieux peuvent être frondeurs, colériques, amoureux, malins, farceurs... Des traits très "humains" en fait ! Daijin n'échappe pas à cette caractérisation : il n'a plus vraiment envie d'être la pierre de l'Ouest, veut être aimé de Suzume et voit Sota comme un rival, jette un sort, joue littéralement avec ses poursuivants (en dépit de la situation tragique qui se profile). Daijin est donc à l'image d'un dieu shintoïste : imparfait.

- Sadaijin est donc la figure opposée de Daijin et ça se manifeste particulièrement bien dans la première scène où on le voit : celle de l'aire de repos. En effet, je pense qu'on peut dire que Sadaijin "possède" littéralement Tamaki (la tante). Votre interprétation se tient, mais j'ai une préférence pour une autre. Je crois que Sadaijin fait ressortir des choses enfouies chez Tamaki - qui ne sont pas fausses d'ailleurs - afin de créer un conflit, du moins temporaire, avec Suzume. Tamaki était sur le point de "gagner" et donc d'emmener Suzume avec elle, la détournant de sa mission qui est de retrouver la porte dans son ancien village. Sadaijin, voyant cela, décide donc de provoquer une rupture brutale pour pousser Suzume à fuir. Mais finalement, elles décident toutes deux de poursuivre le but initial et donc Sadaijin n'a plus aucune raison d'être "méchant", bien au contraire : pour lui, tout rentre dans l'ordre. Ma vision est que Sadaijin n'est pas méchant, mais il sait faire preuve de responsabilité et d'autorité si nécessaire (voir comment il maitrise Daijin, très contrarié de le voir provoquer - par procuration - de la peine à Suzume : à la manière d'une maman-chat, par la peau du cou !). Il est donc bien le miroir de Daijin sur ce point.

Je ne sais pas si ça vous a un peu plus éclairé. Encore une fois, tout ceci n'est que ma vision des choses !

Nickdabaro
17/04/2023 à 17:19

@Fox
ah ben si ça me permet de mieux comprendre, avec plaisir :)

SPOILS SPOILS SPOILS

En fête, je ne comprends pas le comportement de Gaijin (donc le chat blanc) déjà. Il est présenté par Sato comme voulant ouvrir les portes avant qu'on ne comprenne qu'il guidait Suzume vers ces mêmes portes pour les refermer.
Mon soucis viens du fait que les portes menacent de s'ouvrir parce que la pierre (donc Gaijin puis Sato) n'est plus en place. Donc pourquoi Gaijin ne dit pas simplement "ben faut planter Sato et pb réglé"? Pourquoi leur faire traverser le Japon et agir comme une petite peste (terme le plus gentil que j'ai trouvé).

Il en va de même pour la deuxième pierre. Sato dit que Gaijin veut la retirer pour libérer le verre. On sait que la pierre est bien retirée puisque le deuxième chat est là... mais du coup, ça me semble contradictoire avec les intentions de Gaijin de refermer les portes. On ne voit pas que c'est lui qui l'a retirée mais aucune autre explication n'est fournie.

Enfin, le chat noir. La première fois qu'on le rencontre, il est présenté comme menaçant et fait dire des choses horribles à la tante. Mais deux minutes après, c'est juste un chat qui va même aider les protagonistes.
Je l'ai interprété dans le sens où il pousse la tante à crever l'abcès sur ses sentiments les plus noirs afin d'avancer et se recentrer sur le positif. Mais je ne suis pas entièrement convaincu

FIN SPOILS

Bien sûr, on pourrait me reprocher de trop vouloir rationaliser le film :)
Mais vu que cette mythologie est le moteur de l'intrigue et de ses rebondissements (contrairement à Your Name et Les Enfants du temps où, pour moi, ce sont les personnages. Et le fantastique n'est qu'un "outil"), ben disons que les possibles trous scénaristiques me semblent plus voyant.

Fox
17/04/2023 à 15:16

@Nickdabaro

Qu'est-ce qui vous a gêné avec les chats ?
Je ne dis pas que j'ai nécessairement compris, mais disons que j'ai mon interprétation.
Vous pouvez m'en dire un peu plus ?

Nickdabaro
17/04/2023 à 15:00

Beaucoup aimé Suzume notamment pour ses visuels absolument incroyable et pour ces musiques magnifiques (élément auquel je ne fais pas assez attention d'habitude).

Pourtant, je dois reconnaître que je suis moins rentré dans le film comparé à Your Name et Les Enfants du Temps.
Notamment à cause de sa première partie très programmatique pour ne pas dire répétitive.
J'ai également eu du mal à comprendre la mythologie mise en place par Shinkai au point de me demader si le scénario avait des incohérences (le comportement des chats n'a pas de sens, les pierres) ou s'il me manque juste un élément (sûrement la deuxième option)

Suzume reste néanmoins un excellent film que je prendrai plaisir à revoir afin de mieux l'analyser.

Fox
17/04/2023 à 14:12

Je ne vais pas développer plus que ça mon avis sur le film (que j'ai beaucoup aimé) mais plutôt parler du BO France : selon les premières estimations pour la 1re semaine, Suzume est aux environs de 200.000 entrées !
C'est une très belle performance, surtout quand on regarde ce qu'avaient fait ses deux prédécesseurs: en gros, il a presque fait l'équivalent en une semaine ce que les autres ont fait sur toute leur durée d'exploitation.
C'est clairement positif !

Marc
16/04/2023 à 10:31

SUZUME visuellement est magnifique l'histoire une ado Suzume rencontre un verrouilleur de porte qui un chat Malicieux le transforme en chaise , les porte on passage dans l'univers Éternels un vers géant sort et grandit Suzeme et le verrouilleur de porte doivent fermer toutes les portes. Il a des longueurs des décors de village de parc abandonné . Un film avec des qualité mais une histoire étrange.

Celid
14/04/2023 à 17:08

Je suis le travail de Shinkai depuis 5 centimètres... mais Suzume m'a curieusement déçu. Si l'humour du film était génial, les tensions dramatiques étaient inexistantes pour moi. Le personnage masculin est sous développé, et bien trop tard. Mais surtout le problème du film est le mélange des thématiques qui ne fonctionne pas vraiment : les catastrophes régulières et l'inconscient collectif est un sujet intéressant, le mêler à un road movie fait sens. Mais le lier à l'émancipation d'une ado est bancal. Pas assez de place pour le second thème pour être vraiment impactant, et pas assez creusé pour le premier pour livrer un message fort. MAis d'après les commentaires et ma femme, je suis minoritaire, faudra peut-être un second visionnage.

Plus
votre commentaire