BDE : critique qui ne veut pas grandir sur Amazon
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2 mars 2023
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2 mars 2023
Après un Divorce club qui cumulait déjà toutes les fautes de goût possibles, Michaël Youn continue de creuser vers les bas-fonds de la médiocrité avec BDE, une abominable comédie adulescente qui nous ferait regretter la bande à fifi. À découvrir sur Amazon Prime Video, à vos risques et périls.
Rabbi.com
En dehors de l'exploit Fatal et de son tempo comique régulièrement bien senti (et bien aidé par son potentiel memesque), il est de plus en plus délicat de s'enthousiasmer devant la carrière de réalisateur de Michaël Youn. Au sortir de Divorce club – comédie se vautrant joyeusement dans l'intégralité des clichés misogynes disponibles –, l'ex-trublion du Morning Live ne semble pas prêt à relever le niveau en livrant BDE pour Amazon Prime Video. Au programme, une énième comédie d'adulte perdu dans la vie active, ne trouvant ses repères que dans un passéisme grotesque. Tristement méta-filmique.
Dans BDE, Youn incarne donc Bob. Employé par l'agence immobilière de son beau-père (Gilbert Melki, uniquement caractérisé par le port permanent de sa kippa), Bob déteste sa vie, son travail et sa femme (qui le lui rend bien). Le seul rayon de soleil de notre loser patenté réside dans ses retrouvailles annuelles, le temps d'un week-end, avec ses amis anciens membres du bureau des étudiants (le fameux BDE). Installés dans un chalet de Val Thorens en Savoie, Bob et ses quatre camarades vont devoir composer avec une troupe de millenials prêts à tout pour se perdre dans une fête démentielle.
Qu'est-ce qu'on s'amuse
La bande des biomans (car c'est ainsi qu'ils se nomment), composée, outre Michael Youn, d'Helena Noguerra, Vincent Desagnat et Lucien Jean-Baptiste, va ainsi se retrouver à voguer de péripétie en péripétie au coeur d'un ersatz de Projet X labellisé boomer. Car c'est la seule impression que laisse BDE lorsque son générique de fin s'affiche (Dieu merci) : celle d'anciennes gloires de l'humour, totalement dépassées par l'évolution de la profession, forcées à se rouler dans la boue (ou n'importe quelle autre substance du même type) en espérant conquérir un jeune auditoire hilare. Sans surprise, c'est un échec cuisant.
Le casting du film surplombant le spectateur à terre
OK Boomer
Co-écrit par les mains expertes de Michaël Youn et de Matt Alexander (auparavant co-auteur de notamment Je te veux, moi non plus, Samouraïs ou encore Le boulet, excusez du peu), le film passe en effet son temps à lorgner du côté de la nouvelle comédie française, sans jamais chercher à comprendre les raisons de son succès. On pensera évidemment à la bande à Fifi, BDE allant régulièrement se frotter aux références explicites à la culture populaire (en citant maladroitement Terminator, Jurassic Park ou Joker) et à des ruptures de ton aussi lubriques que décérébrées.
À force d'en faire beaucoup trop, le dernier film de Michaël Youn ne réussit qu'à, éventuellement, évoquer le pire des stoners DTV. Pire encore, il s'enfonce dans un enchevêtrement de gags si frontaux qu'on aura du mal à ne pas détourner un regard déjà passablement gêné. C'est ainsi que l'on finit par assister à une séquence montrant un personnage juif grimé en Adolf Hilter (c'est déjà la deuxième fois Michaël) attaquant directement des gens du voyage. Ce n'est malheureusement qu'un exemple isolé parmi d'autres. La maladresse aura bon dos.
BDE est disponible sur Amazon Prime Video depuis le 24 février 2023 en France
Lecteurs
(2.0)18/03/2024 à 14:28
Boudiou !
Michaël Youn s’essaie à une commande de plateforme, genre le plus raté en général… On pourrait croire au début qu’on va être dans « Le Dernier Pub avant la fin du monde », avec son protagoniste mature prêt à se replonger dans sa jeunesse via une sortie rituelle avec ses trois meilleurs amis. Mais non, ils le sont tous les quatre à être dans le plaisir régressif (les références de vieux !!).
Pas besoin de se prendre pour Edgar Wright, son chef d’œuvre suffit, donc Youn prend le chemin diamétralement opposé… qui en devient forcément moins dramatique et touchant.
Dommage que certains gags cinématographiques y tombent à plat (T2″, « Ça », un acte manqué avec « Shining » à la fin)… et avec une maison assiégée pour une grosse teuf par des jeunes excités, des enfants martyrisés et l’inclusion d’antagonistes forains, on se croirait chez Philippe Lacheau – qui n’a rien inventé à ce sujet, mais qui le digère mieux (par contre pour la présence commune de Vincent Desagnat, c’est match nul).
Par contre le rythme promet d’être garanti sans limite pendant longtemps, même en étant entrecoupé de contrechamps chez une belle-famille dans une ambiance Super Juif (en un sens, c’est plutôt osé). Car ralentir (au moment propice où les quatre seront bloqués dans une télécabine), c’est se rendre compte que la vraie déchéance, la vraie obscénité, c’est cette vie de larbin qu’on mène, en vivant tout le temps dans le mensonge, y compris avec ceux qui comptent vraiment.
Alors tant qu’à faire, autant tout faire cramer, tout fiche en l’air. Assumer d’aimer la déglingue apocalyptique, sans romantisme – le baiser à la fin est une faute de goût, car c’est déjà bien appréciable que Youn nous présentent des potes féminins qui soient les égales des hommes.
Un petit exercice en passant pour l’auteur Youn, mais entre deux sessions du Morning Night (là où tout se passe vraiment, sans avoir besoin d’un scénario).
06/04/2023 à 21:12
D’une nullité incommensurable et d’un mauvais goût. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une daube pareille. . . Lamentable et immoral. Très belle publicité pour Val Thorens !!!
13/03/2023 à 00:02
Du grand n'importe quoi mais j'ai passé un super bon moment. Du morning live en version on lâche tout. Des bon moments ou je me suis bien poêler. A regarder au moins une fois, mais n'empêche il a fait fort. On retrouve quand même le fameux trio du morning live, et d'autres acteurs.
03/03/2023 à 23:28
Vous êtes un peu dur quand même… ça se laisse regarder, j’y ai même passé de bons moments
03/03/2023 à 17:37
J'espère que finalement sa mére ne l'a pas vu suite à son partage sur Insta !!
03/03/2023 à 17:17
Anarchiste ? Plutot à la limite du raciste quand des personnages blindés de thunes et de clichés entre autres religieux vont dans une villa de luxe dans une station de luxe foutre le bordel... On est très loin de l'anarchisme, c'est un principe sérieux.
Sinon en effet, c'est très dur de mater ce truc jusqu'au bout... Dommage raté pour le very bad trip francais, mais alors bien raté :)
03/03/2023 à 12:49
J ai regardé 20 minutes et j'ai zappé.Ca ne fait pas rire quel dommage....
03/03/2023 à 11:13
A la limite ça pourrait être potache, lourdingue et assumé comme pour la bande à fifi, mais le problème majeur du film c'est que ce n'est jamais drôle. Y'a pas un gag (qui marche en tout cas), pas une bonne vanne, pas une bonne référence.
03/03/2023 à 09:28
J'ai passé un merveilleux moment devant cette formidable comédie qui n'a d'autre ambition que de promouvoir les valeurs du bon goût, de l'intelligence et du vivre ensemble.
À voir a partir de 3 ans
03/03/2023 à 08:44
Ce mec a toujours ete nul. Le morning live etait une plaie pathétique pour futur beaufs.
Je ne tenterai même pas de regarder cette bouse pour post-ado décérébré