Alerte rouge : critique à poils du dernier Pixar

Déborah Lechner | 11 mars 2022 - MAJ : 11/03/2022 11:39
Déborah Lechner | 11 mars 2022 - MAJ : 11/03/2022 11:39

Après Soul, écrasé par ses ambitions folles, et Luca, qui revenait à une recette basique (mais malgré tout efficace), Pixar reprend enfin du poil de la bête avec Alerte rouge, un film d'animation tendre et surprenant disponible sur Disney+ en France.

Bouillon hormonal 

Si Pixar reste un poids lourd de l'animation, la dernière décennie a clairement écorné son image d'excellence. Le studio à la lampe dont le public louait l'aplomb et l'originalité a négligé ses ambitions créatives au profit d'une logique économique et commerciale capitalisant sur ses anciens succès, tout en recyclant une formule de plus en plus convenue et lassante. Conscient du problème, Pixar a convenu de mettre de côté les suites (et donc les cartons assurés) pour privilégier les productions originales et (peut-être) reprendre goût au risque.

 

 

 

Après Les Indestructibles 2 et Toy Story 4, Pixar a effectivement tenu ses engagements en enchaînant trois films, certes originaux, mais bien moins entreprenants et aboutis qu'escomptés. Il a donc fallu attendre la sortie discrète d'Alerte rouge sur Disney+ pour que le studio retrouve sa fougue et son inventivité. Le long-métrage réalisé par Domee Shi est un nouveau souffle bienvenu, qui traite de façon inédite un trope pourtant bien éculé par les productions destinées au jeune public : le passage à l'âge adulte. 

Ce n'est évidemment pas la première fois que Pixar s'intéresse au fait de grandir et de s'accomplir - Vice Versa nous invitait carrément à entrer dans la tête d'une préado -, mais c'est bien la première fois que ce vaste sujet est abordé dans toute sa largeur. Le scénario met donc les pieds dans le plat pour parler de la puberté (et tous les trucs pas cools qui vont avec), un aspect généralement occulté ou déguisé.

 

Alerte rouge : photoEt elle ne l'a même pas encore vue twerker

 

Et même si les changements physiologiques sont aussi amenés métaphoriquement par l'alter ego poilu et malodorant de Meilin, Alerte Rouge ne se cache pas entièrement derrière ce filtre pour parler de menstruations, d'éveil sexuel et de premiers fantasmes - les queues de sirènes qu'elle dessine étant certainement une façon assez maligne de suggérer des dessins plus grivois (ne demandons pas non plus à Disney de mettre des croquis de pénis dans ses films d'animation).

L'histoire, au-delà de sa tournure fantastique, a donc à coeur de parler plus ouvertement du vrai, notamment en mettant en avant l'expérience féminine, non sans humour, comme quand la mère de Meilin lui sort le giga starter-pack de règles avec bouillotte, ibuprofène et tous les types de serviettes hygiéniques imaginables.

  

Alerte rouge : photoTon pire cauchemar

 

G(irls)-Squad

Pour la première fois chez Pixar, le film conjugue également l'amitié au féminin avec un girls band solidaire et décomplexé dont la joie de vivre est communicative. Les quatre filles possèdent chacune une personnalité, un style vestimentaire et une morphologie différente des autres, de sorte à présenter un groupe moins homogène qu'à l'ordinaire, et forcément plus représentatif. Éloigné des essais plus abstraits et conceptuels de ses aînés, le film renoue ainsi avec une certaine simplicité et sincérité.

Ce qui lui permet d'être en phase avec le public auquel il s'adresse, toujours de façon honnête et bienveillante (ne serait-ce qu'en présentant des personnages avec des lunettes ou des appareils dentaires sans que cela les caractérise).

 

Alerte rouge : photoLe couloir de la mort

 

En découle un portrait générationnel chaleureux et irrésistible, mais surtout dynamique et euphorique. Comme son groupe d'amies ou sa mère, Meilin est un personnage effréné, dont l'énergie débordante est parfaitement retranscrite par le montage cadencé, les compositions de plans variées, les mille expressions faciales et la vivacité de l'animation - qui empruntent les codes de l'animation japonaise pour accentuer son exubérance et son expansivité. Le tout couplé à un scénario sans temps morts et une bande-son groovy. 

En plus de dédramatiser les affres de l'âge ingrat, Alerte Rouge convoque une sorte de nostalgie réconfortante en pastichant le début des années 2000 et ses références culturelles. Du look des personnages au fanatisme pour les boys bands (avec du NSYNC et du Backstreet Boys dans les bandes-annonces) sans oublier la mode des stickers, des Nokia 3310 et des tamagochis, le début du siècle est fantasmé et enjolivé, avec des couleurs pastel dominantes pour adoucir encore plus le tableau.

 

Alerte rouge : photoL'insouciance

 

ALLÔ MAMAN BAO

Avant Alerte Rouge, la réalisatrice Domee Shi avait déjà créé la surprise avec Bao, son court-métrage oscarisé, dont les sous-textes sur la maternité et la difficulté de couper le cordon sont développés et explicités dans le long-métrage, qui se rapproche thématiquement du Monde de Nemo. Si les métamorphoses en panda roux géant servent bien d'élément déclencheur, elles sont assez vite normalisées pour basculer vers une confrontation entre Meilin et sa mère, dont l'écriture est riche et nuancée (aimante et complice, mais exigeante et surprotectrice).

À 13 ans, Meilin est coincée entre deux âges et deux cultures. Elle voudrait s'émanciper, être considérée comme une adulte et profiter de sa jeunesse, mais recherche encore l'approbation de sa mère en conservant son image de petite fille modèle. Au point de se mettre constamment la pression et d'être très dure envers elle-même. 

 

Alerte rouge : photoTon pire cauchemar bis

 

Des failles concrètes que le film dévoile progressivement après l'avoir présentée comme une fille libre et confiante, et qui résonneront très certainement de l'autre côté de l'écran avec ouverture des vannes lacrymales dans le troisième acte. La réaction de cette dernière après son humiliation est d'ailleurs révélatrice des non-dits dans leur relation et des sentiments qu'elles tentent toutes les deux de refouler pour faire bonne figure.

Les origines chinoises des personnages (et de la réalisatrice) se retrouvent également au coeur du scénario, la bénédiction - devenue une malédiction - de la famille et le rituel auquel Meilin est soumise traduisant le poids de l'héritage et l'obligation de perpétuer les traditions ancestrales, au risque de renier sa propre personnalité et ses aspirations. 

Comme à son habitude, Pixar s'adresse ainsi à plusieurs publics, en mettant l'accent sur une relation filiale, tout en accordant une place importante au ressenti de Ming, le film ne se braquant pas uniquement sur le point de vue de l'adolescente. En plus d'être effervescent et drôle, Alerte Rouge sait donc se poser pour laisser place à l'émotion et à la sensibilité, sans jamais perdre de sa vitalité. 

Alerte Rouge est disponible en France sur Disney+ depuis le 11 mars 2022

 

Alerte rouge : photo

Résumé

Alerte Rouge est un anti-dépresseur drôle et audacieux qui donne enfin à Pixar le coup de fouet attendu, autant pour son énergie débordante que la justesse, la richesse et la pertinence du scénario.

Autre avis Antoine Desrues
Le court-métrage Bao de Domee Shi m'avait fait pleurer à chaudes larmes. Son passage au long-métrage a puisé toute l'eau qui restait dans mon corps ! Évoquant avec tendresse le poids lourd d'un héritage familial toxique, Alerte Rouge confirme la naissance d'une grande réalisatrice dans le giron de Pixar.
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commentaires
Flo
30/05/2023 à 13:30

Même chose que pour "Luca" :
À la réalisation, Domee Shi s'était déjà fait connaître par un court-métrage, "Bao", qui concentrait toutes ses obsessions personnelles d'une façon aussi délicate que gaguesque.
Son film en est une variation, Pixar assez modeste, en 1:85, Rétro 2000 (mais aussi 80 ou 90), traitant de l'amitié et ses trahisons, des premiers âges de la puberté et des métamorphoses, inspiré là aussi de l'animation japonaise, avec beaucoup de teintes claires et peu de nuances sombres...
Et ça sort aussi finalement sur plateforme. Sauf qu'ici, c'est plus naturel : ce sont surtout les séries animées japonaises qui sont remixées à la sauce images de synthèse.

À part les "super déformations", tout y est : les poses statiques, puis les mouvements hyper fluides ou saccadés, les pupilles soit toutes petites soit exorbitées et brillantes, les lignes de force et autres effets oniriques furieux, les grosses bébêtes...
Et les personnages aux émotions hystériques, assumant le ridicule des situations - des poufs-transformations de panda roux (mais avec une bedaine de panda tout court, comme Ranma 1/2), les mimiques grimaçantes, surtout de la bouche, un concert de boys band en guise d'objectif crucial...
Ça pousse les potards à fond, sans s'excuser du mélange - culture chinoise (grand chelem Disneyien, terminé !) Et nippone Et américano-canadienne... il fallait oser.
Et sans arts-martiaux s'il vous plaît.

La thématique des hormones est traitée aussi bien par la métaphore que de manière littérale, le désir sexuel et les menstruations étant réellement cités, sans plus de honte... si ce n'est celle, carabinée, qu'une mère met à sa fille devant tout le monde.
Dans le genre, on pense un peu à "Encanto", et sa jeune fille à lunettes tellement dévouée à sa famille, qu'elle tarde à s'opposer à une matriarche trop stricte.
Et aussi, forcément, à "Rebelle".
Étrange que les deux seuls films Pixar initialisés par des femmes soient des histoires mère/fille/rousse. Qui présentent un antagonisme, puis une réconciliation matinée de début d'émancipation, en passant par des métamorphoses animales à haut risque (toujours ce compte à rebours final à affronter).
La différence ici est que le personnage de Mei est en pleine dissociation psychologique, entre sa vie de collégienne insolente avec son groupe de meilleures amies solidaires (rarement vu un quatuor aussi énergique et bien caractérisé chez Pixar)...
Et son quotidien d'enfant asiatique parfaite, dévouée à sa mère et à sa communauté, jusqu'à s'en rendre malade.

On a donc un conflit de cultures, et de générations dans une ambiance extrêmement féminine, où la douleur, les ressentiments et les frustrations passées s'accumulent jusqu'à l'explosion. À moins de savoir les domestiquer.
De la comédie d'ado très maligne, méta (face caméra)... et pas exempt d'émotions juste au moment où les coutures craquent le plus.
Et où la vulnérabilité humanise complètement ces héros complètement fous.

Dire
15/03/2022 à 15:39

Je suis mitigés par ce film.
Je ne sais si c'est moi mais j'ai l'impression que selon la cible homme/femme on aura pas vraiment la même appréciation.
- je pense que c'est un bon films pour une fille/femme. Il traite de façon amusante de l'arrivée des règles par exemple et c'est très bien! Il montre des femmes aux premiers rôles et c'est très bien aussi, mais en plus leur parlera et elles pourront s'identifier c'est peut-être plus important que le reste.
- pour un garçon/homme le film est juste moyen, clairement ils ne sont pas la cible car certains sujets/thèmes ne sont pas vraiment ceux de leurs intérêts (exemple tout ce qu'il y a autour du boyband, dans ma jeunesse j'y étais hermétique donc un film pareil...), moralité je n'ai pas trouvé le film accrochant, j'ai pas réussi à rentrer dedans et je me suis ennuyée... mais ce n'est pas grave et ça n'en fait pas un mauvais film.

Par contre le noter est difficile à la lecture je mettais juste un 3, mais si je devais le conseiller à ma nièce je dirais un gros oui comme pour un film à 4 ou 5

Houla
13/03/2022 à 22:47

Plein d'emotion dans ce nouveau pixar. Belle realisation. C'est cooool

Kyle Reese
13/03/2022 à 19:03

@GTB

Bravo, je ne peux que m’incliner devant ta capacité d'analyse. (sans ironie aucune)
Tu dois être dans la partie, scénariste peut être ou bosser dans l'écriture non ?
A moins qu'étudiant ou prof en école de ciné ... je veux savoir ! ;)

GTB
13/03/2022 à 15:31

john cartney > Effectivement le pitch ressemble vraiment beaucoup. Après, sur les grandes lignes c'est une approche de la thématique assez classique. Carrie, entre autres, repose également sur ce schéma.

GTB
13/03/2022 à 15:21

@Kyle Reese> /!\ Post contenant quelques spoilers /!\
Pour revenir vite fait sur le cas de la Snyder Cut, je me suis peut-être mal fait comprendre. C'est pas la bombe qui fait exploser le bâtiment, c'est Wonder Woman avec ses bracelets. D'où l'exemple particulièrement révélateur du lien entre ce qu'un film montre et ce qu'il raconte. Snyder montre une séquence cool. Mais il raconte que Wonder Woman sauve une situation explosive (huhu) pour tout faire péter elle-même dans la foulée et inutilement (puisque la séquence en question, nous décrit à quel point elle n'a rien à craindre des terroristes). Elle aurait pu juste coller un pain au dernier mec en une fraction de seconde, mais non elle fait tout péter...parce que c'était "cool" à montrer. Donc Wonder Woman est stupide. Je doute que ce soit le propos => dissonance narrative de l'image et du propos.
Alors pour revenir à Turning Red, de mon côté je ne dis pas que c'est flou, mais maladroit. Je ne trouve pas que la présence et l'origine du panda soit flou. Le film utilise une métaphore et l'enrobe dans du lore pour l'intégrer scénaristiquement. On sait pourquoi les "esprits pandas" se pointent chez les femmes de la famille. Et derrière ce mythe qu'il pose, le film y projette et l'utilise pour une signification. Si le panda se pointe aux premières règles c'est pas anodin. D'où le fait que je trouve bien maladroit, en terme de sens, que Meilin commercialise son panda. Bien sûr, ce que le film >montre< sont des scènes compréhensibles vu l'objectif de la gamine, des scènes cute et rigolotes. Mais vu avec quelle lourdeur la première partie établit le lien entre le panda et le passage de jeune fille à femme, le film en voulant être cute et rigolo >raconte< qu'elle vend sa nouvelle féminité. C'est évidemment pas le propos souhaité. Mais c'est même pas de l'analyse là. Il suffit de ne pas être passif devant le film et simplement constater ce qu'il raconte. Panda = féminité, panda => commercialisé. Or je pense qu'il aurait été plus pertinent de trouver un autre scénario dans lequel Meilin, qui au début a peur, se trouve monstrueuse et refoule son panda, commence à assumer son panda et donc sa féminité. Autre chose que son exploitation pour du pognon. Ça c'est maladroit de mon point de vue.
Après, le fait que cette boule de poils est également une boule d'émotions. Pour moi ça n'a rien à voir avec un soit-disant rejet de la société des émotions. Le film ne sous-entend à aucun moment cela, au contraire. La fascination pour le Boys Band repose essentiellement sur l'émotion, ce que le film montre parfaitement. Il pourrait plutôt être question d'un âge où les émotions bouillonne et où on doit apprendre à les contrôler (sans pour autant les enfermer).
Bref, je trouve que le film a du mal a pleinement gérer ses différentes intentions. C'est pas un mauvais film, et certainement pas mal intentionné. Il est très joli, techniquement top, cute, parfois pertinent. Mais c'est un premier film, et je ressens fortement un manque de maturation et de maturité.

john cartney
13/03/2022 à 13:49

Vos échanges sont passionnants à lire.
Pour ma part, c'est un Pixar sympa à regarder mais sans plus.
Le message délivré est brouillon, c'est vrai.
Mais ce qu'y m'a fait le plus tiquer, c'est qu'Alerte rouge est un copié/collé (plagiat?) du film Teen Wolf (1985) avec Michael J. Fox et ça, j'ai pas lu une seule critique presse le mentionner.
A vous de juger: un lycéen ordinaire et moqué par ses potes de classe se transforme en loup-garou quand il s'énerve...il est d'abord terrifié par ces transformations puis en tire avantage. Il apprend par son père que c'est une malédiction familiale.
Dingue non? ça ne vous rappelle pas Alerte rouge,ça?

Kyle Reese
13/03/2022 à 10:21

@ Vincent (the goat) et @GTB

Je vois parfaitement où vous voulez en venir au niveau du côté flou du panda et je suis même d’accord avec vous là dessus. Ce concept est un gros fourre tout métaphorique entre autre du passage de l’enfance à l’adulte, passage à priori transitoire mais qui semble symboliquement rester profondément ancré chez les personnages féminin de cette ligné familial. Mais c’est plus que ça, une sorte de pouvoir invoqué, un esprit de force qui a sauver ses ancêtres. Donc c’est un mix … flou. Voilà et je l’ai pris comme tel même si je me suis aussi interrogé à plusieurs moment sur l’avantage de l’avoir ou pas et surtout pourquoi devoir absolument l’enfermer, (voir le choix final des femmes de la famille, même si on ne sait pas comment elles vont le contenir de nouveau)
Peut être que c’est trop difficile à assumer a partir d’un certain âge ce pouvoir pouvant être destructeur. Le pouvoir de la jeunesse et tout ce qui va avec, du désir, de la fougue, du dynamisme, de la créativité mais aussi de l’impulsivité, etc que les codes de la tradition et du monde des adultes ont tendance à atténuer pour rentrer dans un certain moule et formatage mais aussi pour maintenir une paix sociale. Ce pouvoir non contrôlé est
chaotique, la tradition et la société n’aime pas le chaos.
Tout cela n’est peut être pas suffisamment explicité, est-ce intentionnel ou pas je n’en sais rien mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier le film. L’esprit du panda roux me fait un peu penser aux esprits des histoires japonaises vu dans de nombreux anime. Certains étaient clair comme l’eau de source d’autres plus ou moins flou quant à ce qu’ils représentent. Je ne peux
me prononcer quant aux esprits traditionnels chinois.
Donc oui on peut voir ce flou comme une faiblesse scenaristique du film, et oui ça manque sûrement de réflexion et de maturation. Mais est ce toujours nécessaire pour faire de bon film ?
Je dis ça parce que j’ai passé un très bon moment, dans le cas contraire j’aurai sûrement essayé d’analyser un peu plus. Maintenant par rapport aux Mitchells, ce film « creuse » sûrement moins son sujet, il reste sur un ton plus léger, foufou et me semble être parfaitement bien calibré pour sa cible. C’est moins réfléchit et vertigineux qu’un Vice et versa qui est génial mais aussi moins ambitieux, plus léger, fun et frais. D’où mon bon Pixar plutôt que grand Pixar.

Je vois ce que tu veux dire aussi avec ton « montre » / « raconte » avec WW. Me souvient plus trop mais la bombe explose bien à une cinquantaine de mètres dans les airs non ?
Du coup, elle ne fait pas de dégât car ne détruit rien à part elle même non ?
Et puis WW a pris sans doute la meilleure décision pour limiter les dommages collatéraux … pas si stupide que ça la wonder ! (Ou alors je me plante lol)

Mais je ne suis plus trop dans ce mode d’analyse de film comme tu le fait sauf si quelque chose me semble vraiment choquant ou trop dissonant. J’essaye juste de prendre un max de plaisir devant des films et de raconter ici mon ressentis perso. j’ai trouvé ça fun, dynamique, attachant, bien réalisé et ça vise assez juste avec quelques belles idées au passage. C’est déjà bien par rapport à d’autre DA récent comme Ancento qui m’a paru bien long avec des chansons bien trop présentes racontant trop d’éléments important de façon précipité ou Raya ou je me suis plutôt bien ennuyé devant. Mais on attend toujours plus d’un Pixar que d’un Disney je le conçois parfaitement.
Pour du plus lourd (dans le bon sens du terme) faudra patienter jusqu’à la sortie de Buzz l’éclair.

The insider38
13/03/2022 à 07:21

Exellente surprise que ce Pixar 2022. Drôle, bien écrit ,j adhère totalement au message, meme grand , restons jeune, je trouve la métaphore du Panda exellente .
Je me retrouve totalement dans ce film, et ne rejoins absolument les messages assassin . Pour moi c’est du tout bon ? Et nous 6 chez moi à penser la même choses.

@ guylouxor : Ça va on parle d’un Pixar , je pense que tout le monde va comprendre, après adhérer c est un autre sujet

GTB
13/03/2022 à 00:46

Je me permets un second post, pour imager un peu plus mon propos sur le lien entre ce qu'un film montre et ce qu'il raconte. La Snyder Cut de JL possède une séquence assez révélatrice: celle de la présentation de Wonder Woman (dans les premières minutes du film). Une prise d'otage, menace d'explosion, dans un bâtiment en pleine ville. Elle intervient.

Ce que le film ->montre<-: une belle séquence action slo-mo où Wonder Woman ne craint pas les nombreuses balles, se déplace plus vite qu'elles, elle met KO les nombreux terroristes, prend la mallette d'explosifs et saute pour la faire péter haut dans le ciel. Le chef terroriste décide de mitrailler les otages. Wonder Woman dévie toutes les balles. Le chef ne sait que faire. Diana utilise alors le pouvoir de ses bracelets, une explosion qui défonce le terroriste...et le bâtiment dont les débris tombent sur la police dans la rue et probablement des otages (hors champ).
Ce que le film ->raconte<-: Wonder Woman est une héroïne surpuissante et une parfaite idiote.

Et ce n'est pas pousser l'analyse très loin pour voir cette dissonance narrative. Juste constater ce que le film raconte concrètement par ce qu'il montre.

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