Downsizing : critique pas à la hauteur

Alexandre Janowiak | 22 janvier 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Alexandre Janowiak | 22 janvier 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Projet vieux de plus de 10 ans, conçu en grande partie entre la sortie de Sideways en 2004 et celle The Descendants en 2011, Downsizing d'Alexander Payne s’est enfin concrétisé en septembre 2017 en faisant l’ouverture de la Mostra de Venise. Porté par Matt DamonChristoph Waltz ou Kristen Wiig, que vaut cette comédie dramatique de science-fiction ?

GOODBYE NEBRASKA

Paul (Matt Damon) et Audrey Safranek (Kristen Wiig) vivent en couple à Omaha, Nebraska, mais connaissent des problèmes financiers. Quinze ans plus tôt, des scientifiques ont trouvé le moyen de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm. Ce processus révolutionnaire nommé « downsizing » doit permettre de lutter contre la surpopulation et réduire l’impact de l’humanité sur l’environnement.

Réduire sa taille est aussi le moyen d’augmenter de manière considérable son niveau de vie et ses revenus. Le couple Safranek décide alors de se downsizer pour toujours et de se lancer dans cette aventure irréversible.

 

PhotoL'avenir est minuscule dans Downsizing

 

SMALL WORLD

Ecrit par Jim Taylor et Alexander Payne, duo de scénariste de toujours (sauf pour Nebraska), Downsizing a sans doute un des pitchs les plus intéressants de ces dernières années. Il annonçait non seulement une sublime aventure de science-fiction mais aussi un questionnement fondamental sur des sujets aussi importants que l’environnement, la surconsommation ou l’avenir de l’homme.

En cela le premier tiers du long-métrage est une magnifique réussite. De la découverte du rapetissement par les scientifiques au choix du couple Safranek à la visite de Leisureland jusqu’aux multiples facettes de l’intervention médicale, les deux scénaristes ont réussi à créer un univers fascinant et ultra-détaillé. Ainsi, le premier acte dispose d’une énergie revigorante, façonne l’élan d’espoir attendu par l’humanité et insuffle une vraie sensation de renouveau.

 

Photo Matt Damon, Kristen WiigKristen Wiig et Matt Damon avant le grand saut

 

Plus qu’une simple aventure folle à 12cm de hauteur, Downsizing présageait alors d’une véritable réflexion politique, écologique ou économique sur le monde et l’homme. Malheureusement, un twist inattendu (bien qu’un peu grossier) saborde toute l’ampleur du long-métrage et va entraîner le scénario sur un terrain profondément ennuyeux.

 

Photo Hong Chau, Matt DamonHong Chau et Matt Damon

 

JE T’AIME, MOI NON PLUS

Bien loin de se préoccuper de son propos sur la planète et l’humanité, Downsizing se transforme en comédie romantique d’une banalité désolante. L’univers instauré est totalement abandonné par le réalisateur à l’image des efficaces jeux d’échelle (immense pissenlits, bouteille de vodka gigantesque, pétard…) bien trop rares.

Alexander Payne décide alors de verser dans le sentimentalisme et de se concentrer uniquement sur l’amour croissant entre deux personnages. Le cinéaste a beau lancer quelques belles phrases sur la place de l’homme dans le monde, la trace laissée par chacun dans l’Histoire voire imaginer un parallèle biblique dans sa conclusion, rien n’est jamais vraiment exploité, pour notre plus grand malheur.

 

Affiche française

Résumé

Downsizing offre une première demi-heure réjouissante et énergique avant de sombrer dans le romantisme niais. Reste alors l’impression d’un immense gâchis. 

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commentaires
X-or
13/11/2022 à 19:26

Je partage l'avis du critique.

Le début est prometteur mais rapidement le scénario n'offre pas la profondeur espéré.

Le film est sympa malgré tout

Andarioch
25/01/2019 à 00:02

@ blop
Quelle drôle d'idée de regarder les films en français Oo
@EL
Pas d'accord sur la romance. Elle est esquissée et prend son temps. Temps que le spectateur prend pour se poser quelques questions existentielles plutôt essentielles. Quand à Payne il cogne aussi bien sur notre société bien pensante que sur quelques babouzes hallucinés pour finalement mettre en exergue un certain rationalisme dépourvu d'idéologie représenté par le serbe (Waltz). Une version 2010 du carpe diem du cercle des poètes disparus.
Bref, merci pour ce film

mogwai
23/01/2019 à 09:25

svp, utilisez votre correcteur d'orthographe....la moitié des commentaires comporte des fautes dignes du collège....voilà, sinon plus il y a d'avis différents, meilleur est le débat.
ou devrais-je plutôt écrire
plu il i a d'avi differants, meilleure et le deba...

Blop
23/01/2019 à 07:03

Film à la moral bancal:
De merde tu finira en sous merde esclave d'une asiatique insupportable.
Et que dire du message écologique qui veut que nous nous isolons dans des bunkers ( qui consomme en énergie) aux lieux d'affronter nos problèmes de faces.

John
25/03/2018 à 18:20

Que ce film est mauvais, que Damon est mauvais.
Dommage le réalisateurs a dirigé des films fabuleux.
Du n'importe quoi....une catastrophe.

jaroh
17/03/2018 à 10:01

Vu hier et finalement pas d'accord avec votre analyse: pour moi Matt Damon est le centre du film et tout le récit s'articule autour de son personnage de citoyen moyen avec ses problèmes moyens au milieu d'un monde qui part complètement en sucette. Je ne trouve pas que la romance soit spécialement mise en en avant... On nous présente comment le mec le plus normal du monde assiste à la fin de celui-ci au travers de ses choix. Pas forcément hyper palpitant je vous l'avoue, mais plutôt malin. Bref pas le film du siècle mais j'ai bien aimé le propos.

STEVE
03/02/2018 à 10:16

Critique downsizing pour écranlarge:

Je partage la critique d'ecranlarge excepté le twist de la fin du 1er tiers qui m'a surpris agréablement.
Le reste est long et le réalisateur passe à côté des grandes attentes que laissaient supposer la première réjouissante partie.

Ça aurait pû être surprenant de ne pas aller là où le public s'attendait à aller, mais hélas ça devient frustrant, ennuyeux et confus.

Dommage

Jum
24/01/2018 à 20:16

L'idée du départ est très bonne, le scénario se perd à partir du milieu du film, avec un montage qui aurait dû au moins sauver certaines longueurs. Cependant je trouve les critiques sévères de part et d'autres, accusant le doublage français de l'actrice Hong Chau qui, d'après les interviews de l'actrice, raconte de son vrai accent à à l'américaine, avoir composé expressément ce fort accent vietnamien en anglais et que l'on retrouve tout aussi prononcé chez des vietnamiens ayant vécu en France depuis plus de 25 ans. Allez vous mêmes dans les restos chinois et vietnamiens ou dans le 13ème à Paris, et demandez leur depuis combien de temps sont ils en France et vous aurez les preuves de ce que je soulève dans ce commentaire ! Je suis d'accord sur le commentaire ayant décrit le personnage de Matt Damon est un peu pataud dans ce film.

Blop
13/01/2018 à 06:22

Vu hier soir.
Olala que c'est long et lourd.
Moralisateur à souhait. Les films à message me dérange pas mais là c'est tellement lourd que ca en devient risible. Christoph waltz sauve le film pendant une partie. Matt Damon n'a jamais autant mal jouer et l'actrice vietnamienne ( j'ai oublié son nom) est insupportable du à un doublage français catastrophique. Rien à faire,Alexander payne ne me touche pas avec ses films. J'abandonne.

Cinefifi
10/01/2018 à 05:38

Et bien moi, j'ai bien aimé "Insidious 4"
Je le recommande à ceux qui ont aimés les autres ????

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