MANGEUR D’ÉTOILES AU RÉGIME
Transposer un récit aussi riche, historiquement chargé et puissant que La Promesse de l’Aube n’avait rien d’aisé. La langue de Romain Gary, modèle de puissance évocatrice et de richesse stylistique, constitue en soi un piège, capable d’écraser un métrage qui se reposerait trop sur elle ou de servir de refuge facile à un metteur en scène qui ne saurait comment l’appréhender.
C’est peut-être la raison pour laquelle le film qui nous intéresse tranche aussi frontalement dans le texte originale. Au doigt mouillé, c’est un peu plus de la moitié des péripéties narrées par le romancier qui passent à la trappe du scénario, lequel préfère se resserrer sur la relation entre le protagoniste et sa mère, ainsi que la dimension guerrière de l’histoire.
Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg
Que les fanatiques de l’auteur soient donc prévenus, La Promesse de l’aube ne constitue pas une adaptation très intéressante des travaux de Gary, et ne peut prétendre y sensibiliser ceux qui ne les auraient jamais parcourus. De même, ainsi qu’en témoignent les séquences où les écrits de Gary surgissent en voix off, Eric Barbier utilise plus souvent cette matière première comme un joker qu’une source d’inspiration, tant on a le sentiment que le génie de l’écrivain lui sert ici et là de béquille.
Charlotte Gainsbourg, à rebours de ses performances habituelles
GLORIOUS BASTERDZ
S’il ne faudra donc pas attendre de cette grosse production française un mariage du verbe et de l’image franchement folichon, le film n’a pas à rougir de sa gestion de l’aventure, et se révèle un très honnête divertissement. Si Pierre Niney n’a pas franchement les épaules pour incarner Romain Gary et semble parfois encombré de sa langue, il est le conducteur idéal de l’énergie romanesque que le scénario entend insuffler à la narration.
Pareillement, son alchimie avec Charlotte Gainsbourg est palpable. La comédienne surprend tout d’abord, paraît coincée dans un surjeu quasi-théâtral, encombrée par un accent russe à couper au couteau. Puis, progressivement, la magie se fait et sa composition apparaît terriblement pertinente, son fantasme de geste épique trouvant parfaitement écho au destin que se forge son fils. La force émotionnelle de La Promesse de l’aube lui doit beaucoup.
Pierre Niney, aventurier idéal, romancier un peu palot
Enfin, et dans un projet de cet ampleur, la question a son importance, les séquences spectaculaires, de combat, d’aviation, sont réussies. Techniquement très solides et toujours chorégraphiées avec soin, elles emportent l’adhésion et nous transportent avec réussite sur le terrain du cinéma d’aventure grand public.
S’il ne révolutionne pas son sujet ou sa représentation, La Promesse de l’aube s’impose comme un exemple soigné de divertissement à l’ancienne, propre et ambitieux.
Un récit d’aventure au point mort et une adaptation faignasse, un raté de plus.
J’ai voulu rencontrer Romain Gary car sa littérature me fascinait, et je voulais voir si il regardait la lumière pour s’embellir le regard. Le jour où j’ai pris cette décision, il est mort. Dommage.
Clair de femme était un film splendide. J’ai un peu peur pour celui-ci…
Merci pour cette pertinente tranche d’humour sarcastique « … » Mais vous voilà condamné à être constamment bon !… ;0)
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Dirty Harry
Ça doit être la remarque le plus stupide que j’ai lu ici depuis un bon moment. Et pourtant avec les délires sur Star Wars la barre est placée haute…
Les acteurs sont tellement moches (désolé mais ils font pas rêver) que ça me rebute mais à un point !
Merci pour cette passionnante tranche de vie Ded
Dire que j’ai aimé le roman est un lieu commun. Mais comment ne pas aimer Romain Gary ?…