Saut de cabri pour Jumper

Box-office américain du 15 au 17 février

Malgré la première place de Jumper, Doug Liman n'a pas vraiment de quoi fanfaronner : sans réel concurrent parmi les sorties de la semaine, le film réussit un score de 27,3 millions, c'est-à-dire moins que ce qu'ont récemment réalisé Je suis une légende lors de son troisième week-end et Benjamin Gates et le livre des secrets lors de son deuxième. Et un bouche-à-oreille plutôt médiocre pourrait bien faire rapidement chuter la fréquentation du film. Rien de catastrophique cependant : les résultats du film, notamment à l'échelle du monde, ne devraient pas remettre en question l'envie de Liman de transformer son film en trilogie (ou même plus).

Deux nouveautés viennent compléter le podium cette semaine : Step up to the street, qui confirme que les films avec des djeunz qui dansent ont toujours autant la côte aux States, et Les chroniques de Spiderwick, gentil conte d'heroic-fantasy qui surfe sur les traces du Secret de Terabithia (qui avait réalisé des résultats légèrement supérieurs lors de son premier week-end). Si les résultats de Step up 2 the streets ont de quoi satisfaire ses distributeurs, ceux de Spiderwick peuvent faire la grimace : le film de Mark Waters a en effet coûté la bagatelle de 110 millions de dollars.

Derrière, les autres films du top 10 connaissent une évolution relativement ordinaire et prévisible. Tous sauf un : pour sa onzième semaine d'exploitation, Juno surprend encore et toujours par la faiblesse de la diminution de sa fréquentation. Le film de Jason Reitman devrait terminer sa carrière aux alentours des 130 millions de dollars.

Les nouveautés de la semaine boutent The eye, John Rambo et There will be blood en dehors du classement. Le film de Palud & Moreau dépassera difficilement les 30 millions : c'est mieux que One missed call mais moins bien que Hitman, deux autres films réalisés par des frenchies et sortis récemment aux Etats-Unis. La boucherie birmane de Stallone vient de franchir la barre des 40 millions mais n'atteindra pas les 50, ce qui représente approximativement le budget du film. Quant au cinquième film de Paul Thomas Anderson, avec ses 31 petits millions, il constitue d'ores et déjà le plus gros succès d'un réalisateur adoré par les cinéphiles mais peinant à devenir réellement populaire.

1997 - Hard eight : 223.000 $ 

1997 - Boogie nights : 26,5 millions

1999 - Magnolia : 22,5 millions

2002 - Punch-drunk love : 17,9 millions

En cas de succès lors des prochains Oscars, There will be blood pourrait même connaître une seconde carrière et améliorer son score de façon significative. On saura le 24 février si cela a une chance de se produire...

Source : Box office mojo.