Box-office US : Top Gun 2 explose les scores et dépasse le milliard dans le monde

Les avions de Top Gun : Maverick reprennent le box-office d'assaut, Elvis fait le show, et le petit dernier des studios Pixar, Buzz l'Éclair continue de décevoir.

Rien ne semble pouvoir enrayer le succès de Tom Cruise. Après s'être fait évincé de la première place par les vilains dinosaures numériques de Jurassic World et le spin-off de Toy Story, Buzz l'Éclair, la semaine précédente, Top Gun : Maverick s'en revient allègrement assoir sa suprématie au box-office, et réinvestit la tête du classement (un exploit qui n'avait pas été observé depuis le clivant Tenet de Christopher Nolan durant l'été 2020).

Après un décollage absolument fulgurant il y a maintenant cinq semaines de cela – le meilleur démarrage d'un film de Tom Cruise rappellera-t-on –, le métrage de Joseph Kosinski poursuit donc son petit bonhomme de chemin au sommet, et dépasse enfin le cap du milliard symbolique de recettes engrangées à travers le monde.

Vers l'infini et au-delà !

Pour son cinquième week-end d'exploitation domestique, les aventures de Pete Mitchell auraient donc, selon les estimations, amassé quelque 30,5 millions de nouveaux billets verts. De quoi atteindre, malgré une baisse de fréquentation estimée à -31,7%, un joli cumul évalué à 521,7 millions sur le territoire nord-américain, et pérenniser son statut de plus gros succès domestique de 2022 (juste devant les aventures multiverselles de Doctor Strange 2 et leur 409 millions de dollars, et The Batman de Matt Reeves qui avait lui engrangé quelque 369 millions de dollars).

Maverick parviendra-t-il à côtoyer les mirobolants 1,9 milliard de dollars amassés par Spider-Man : No Way Home ? Cela est difficilement plausible : après tout, la production Marvel cumulait, au terme de son cinquième week-end d'exploitation à domicile, d'ores et déjà 698 millions de dollars de recette, soit près de 200 millions de plus que le film de Tom Cruise au même stade.

Par ailleurs, le troisième volet de l'homme-araignée engrangeait lui-même près de 1 milliard dans le reste du monde au même stade, soit un cumul proche supérieur à 1,6 milliard dollars au box-office mondial au bout de cinq semaines. Tom Cruise ne fera donc probablement pas mieux, mais il peut se targuer d'une chose, être le premier à passer la barre du milliard au box-office mondial depuis Spidey.

Ainsi donc, le très anticipé biopic centré autour du King en personne, Elvis, ne sera pas exactement parvenu à s'imposer en première position à l'occasion de son lancement sur le territoire nord-américain. Toutefois, ce flamboyant retour de Baz Luhrmann avec le pétaradant Elvis – que l'on n'avait pas revu au sein des salles obscures depuis près d'une décennie – est bien loin de démériter : au terme d'un premier week-end estimé, à l'instar de Top Gun 2, à 30,5 millions de dollars de recette, le roi du rock'n roll et le célèbre pilote semblent donc au coude à coude. Elvis réalise donc le second meilleur démarrage au box-office de son réalisateur, juste derrière Gatsby le magnifique, qui avait investi les cinémas en 2013, et récolté 50 millions de billets verts à domicile.

Le marché jurassique semble quant à lui avoir pris un peu de plomb de l'aile. De fait, Chris Pratt et ses petits vélociraptors de synthèse accusent une baisse de fréquentation estimée à -55,3%, ce qui ne les a nullement empêchés d'engranger, selon les calculs préventifs, 26,4 millions de dollars à l'issue de leur troisième week-end d'exploitation. Ainsi, malgré une fréquentation toujours correcte et un cumul estimé à 302 millions de dollars, Jurassic World : Le Monde d'après est encore loin d'égaler les succès commerciaux de ses prédécesseurs (soit, près de 2 milliards d'entrées pour Jurassic World en 2015, et 1,3 milliard d'entrées en 2018 pour Fallen Kingdom).

Une entrée en scène très respectable pour le King

Autre grand retour cinématographique, Scott Derrickson a lui aussi profité du week-end afin de réinvestir les salles obscures. Après un surprenant détour par l'écurie Marvel, le cinéaste derrière le terrifiant Sinister s'en est donc humblement retourné à ses premières amours horrifiques au moyen d'une nouvelle adaptation de Joe Hill. Porté par Ethan Hawke, ce laborieux mais efficace Black Phone effectue donc un démarrage très correct estimé à 26,4 millions de dollars. C'est environ 8,4 millions de recettes de plus que le démarrage de Sinister, lequel avait amassé quelque 18 millions de billets verts au terme de son tout premier week-end d'exploitation en 2012. 

En clôture de ce top 5 enfin, le petit dernier des studios Pixar continue de largement décevoir sur le territoire nord-américain. Après un modeste démarrage chiffré à 50,5 millions de dollars le week-end précédent (un chiffre correct, mais bien loin des sommes engrangées par les deux derniers opus de la franchise Toy Story, soit 110 millions en 2010 pour Toy Story 3, et 120 millions pour Toy Story 4 en 2019), Buzz l'Éclair enregistre à présent une baisse de fréquentation effarante estimée à -65,1%. Le space opera animé engrange donc un triste cumul domestique estimé à 88,7 millions de dollars. Une déception pour les studios que même l'adorable mascotte féline Socks n'aura su enrayer.

"Attachez vos ceintures et préparez-vous au crash, je répète, préparez-vous au crash"

Par-delà le top 5 désormais, l'ultra-grosse production marvelienne, Doctor Strange 2, achève gaillardement son huitième week-end d'exploitation sur le territoire nord-américain, avec un cumul raisonnable estimé à 409 millions de dollars, un chiffre que son prédécesseur chronologique, Spider-Man : No Way Home, avait amplement dépassé au terme de son deuxième week-end seulement. Juste derrière, la comédie dramatique bollywoodienne Jugjugg Jeeyo débarque dans les salles obscures, et enregistre un premier week-end domestique estimé à 725 000 dollars.

En huitième position du box-office nord-américain, le phénomène dirigé par Daniel Scheinert et Daniel Kwan, Everything Everywhere All at Once, se maintient raisonnablement pour un métrage qui en est à son douzième week-end d'exploitation cinématographique, et a engrangé, selon les estimations, 553 000 nouveaux dollars de recette. Ces chiffres le positionnent donc, à 200 000 dollars près, devant les deux métrages d'animation Bob's Burgers et Les Bad Guys, qui enregistrent respectivement un week-end estimé à 533 000 dollars pour le premier, et 513 000 dollars pour le second.

Michelle Yeoh ne lâche rien

Le week-end aura donc connu son lot de succès. Entre le milliard atteint par Top Gun 2, et les deux grosses sorties Elvis et Black Phone, le week-end n'aura pas été de tout repos pour le secteur de l'exploitation nord-américaine. Ce vendredi, le nouveau métrage tout de jaune vêtu des studios Illumination, Les Minions 2 : Il était une fois Gru, investira les cinémas de ses terribles petites créatures pour mieux revenir sur les origines pseudo-maléfiques du faussement méchant Gru (protagoniste de Moi, moche et méchant).

Le métrage dirigé par Kyle Balda, Brad Ableson, et Jonathan Del Val devrait donc galvaniser un peu plus le box-office domestique. En effet, le premier opus centré autour des Minions avait tout de même récolté pas moins de 115 millions de dollars lors de son lancement en 2015. Pour savoir si ce second volet a été à la hauteur de son prédécesseur, rendez-vous lundi prochain pour le débrief des chiffres du week-end.