Box-office US : La Reine des neiges triomphe, Charlie's Angels continue de chuter

Forcément, cette semaine, tous les yeux sont tournés vers ce qui devrait être la bombe familiale de cette fin d'année. Et celle-ci ne déçoit pas.

Après avoir dépassé des estimations déjà très élevées pour ses premiers jours, le second volet de La Reine des neiges mis en scène par Chris Buck et Jennifer Lee détruit tout sur son passage grâce à ses 4 440 salles. Le long-métrage devrait avoir atteint les 127 millions de dollars pour ce premier week-end. C'est donc le troisième meilleur démarrage pour un film d'animation après Les Indestructibles 2 (183 millions) et Le Monde de Dory (135 millions), tous deux sortis pour les vacances d'été. La Reine des neiges 2 est donc le plus gros démarrage hivernal du genre.

On sera ni libéré ni délivré de la saga

Même si cela ne veut pas dire que le film dépassera le milliard au box-office, à l'instar du premier opus (il avait fait 1,2 milliard), ça assoit encore un peu plus la suprématie de Disney. Grâce à lui, la firme visant le monopole devrait facilement dépasser les 3 milliards de dollars annuels sur le territoire américain, notamment grâce au Roi Lion (543,5 millions), mais bien sûr aussi à Captain Marvel (126,8 millions) et surtout à Avengers : Endgame (858,3 millions). Et si la franchise Marvel est pour l'instant la plus juteuse, attendons l'arrivée de Star Wars : L'Ascension de Skywalker, ayant déjà battu des records de préventes et destiné à encore traumatiser les autres studios.

Loin derrière, Le Mans 66 ne peut évidemment pas grand-chose. Intitulé Ford v Ferrari outre-Atlantique, le film de James Mangold devrait récolter selon les estimations 16 millions de dollars pour 3 528 copies pour son deuxième week-end. C'est une petite chute par rapport aux copieux 31 millions de son démarrage, mais il fallait bien laisser de la place aux chansons libératrices. En tout, le long-métrage devrait donc collecter 57,9 millions, qui iront entre autres dans la poche de... Disney. Eh oui, le film est co-produit par la Fox et distribué par Mickey.

Il faut parfois savoir se contenter de la 2e place

Il faut descendre encore un peu plus bas dans le classement pour trouver une production qui ne profite pas à Disney. Un ami extraordinaire commence sa carrière avec un score estimé à 13,5 millions de dollars pour 3 235 salles. Racontant la rencontre entre un journaliste sûr de lui et un présentateur haut en couleur, il profite de la présence au casting de Tom Hanks, interprète de Fred Rogers. Pour apprécier sa performance, il va falloir patienter un peu : le long-métrage est attendu pour le 25 mars 2020 en France.

Sa réalisatrice Marielle Heller s'immisce dans l'actualité puisqu'elle avait déjà un film à son actif l'année dernière, Les Faussaires de Manhattan, visible le 31 juillet chez nous. Jamais distribué dans plus de 555 salles, il avait rapporté un petit 8,8 millions au box-office domestique. La réalisatrice, apparemment spécialisée dans les drames historiques, est donc à suivre.

Tom Hanks fait flipper dans Un ami extraordinaire

En 4e place, une autre nouveauté : 21 Bridges, rebaptisé chez nous Manhattan Lockdown. Le rapport ? L'île de Manhattan y est isolée à cause de la fermeture de ses 21 ponts. C'est en tout cas le scénario qui devrait valoir 9,3 millions de dollars à ce film de Brian Kirk, distribué dans 2 665 salles. Il doit beaucoup à son acteur Chadwick Boseman. Celui-ci avait déjà dépassé les 700 millions de dollars domestiques et 1,3 milliard internationaux pour Black Panther, un long-métrage produit par... Disney. On y revient toujours.

Midway complète ce top 5. Le film plus ou moins historique perd 3 places et 615 copies pour amasser 4,7 millions dans 2 627 salles selon les estimations. On est loin de la semaine dernière et ses 8,7 millions, mais le long-métrage se maintient tant bien que mal. Il aurait cumulé 43,1 millions de dollars sur le sol américain, ce qui est plus que son score dans d'autres pays, où il glane 38,6 millions.

"On danse un slow motion ?"

C'est une très mauvaise opération pour Roland Emmerich, puisque le budget du blockbuster est tout de même de 100 millions de dollars et que jusqu'ici, il n'a rapporté que 81,7 millions dans le monde. Autant dire que si on compte l'argent investi dans le marketing et autres joyeusetés, le long-métrage devrait faire perdre pas mal d'argent à ses producteurs. C'est pourtant un budget assez restreint pour les super-productions du cinéaste allemand : Independence Day : Resurgence avait couté 165 millions et 2012, c'était 200 millions. Une petite douche froide.

Mais ce n'est rien à côté du bide de Charlie's Angels, en salles depuis à peine deux semaines. Déjà titulaire d'une décevante 3e place le week-end dernier, il chute en 8e position, rapportant selon les estimations 3,1 millions pour 3 452 salles, c'est-à-dire légèrement plus que l'autre grosse déception qu'est Last Christmas et ses 3 millions récoltés grâce à 2 411 copies. Il y a une semaine, cette nouvelle adaptation de Drôles de dames plafonnait à 8,3 millions. Elle a donc perdu plus de 5 millions d'un week-end à l'autre, une très mauvaise affaire pour le film d'action engagé d'Elizabeth Banks, et ce en dépit de critiques pas mauvaises.

Pas exactement de quoi bastonner le box-office

Sans considérer l'inflation, la version de McG cumulait déjà 75 millions à ce stade, alors que Charlie's Angels ne parvient même pas à dépasser les 20 millions. Autant dire qu'une franchise n'est pas là de se concrétiser, et qu'on ne devrait plus entendre parler des trois agentes secrètes avant un bon bout de temps.

Surtout que cette version n'a aucun moyen de se rattraper : le marché chinois n'a pas été convaincant non plus et la sortie en Europe est loin d'être placée de façon à rentabiliser l'opération. En effet, en France, le film sort le 25 décembre 2019. Il se battra avec Cats pour le titre du film le plus piétiné par Star Wars, sorti une semaine avant.