Box-office : John Wick ne peut rien contre le Labyrinthe

Le box-office de cette semaine se mange dans la face la fin des vacances scolaires, et les films qui jusqu'à présent affichaient une résistance à toute épreuve le sentent passer, sans pour autant bouleverser fondamentalement l'ordre établi.

Ainsi le Labyrinthe est toujours en tête et donne des leçons de promotion à Hunger Games, caracolant en tête du top 10, il rassemble encore 530 000 spectateurs pour un total de 2 308 954 personnes dans les salles en seulement trois semaines. Il semble intouchable malgré une baisse de fréquentation de 39%, comparable à celle de Samba, qui le talonne.

Avec 511 891 nouveaux venus qui totalisent 2 222 740 spectateurs, le dernier film du duo Toledano-Nakache n'a pas à rougir. Les Tortues Ninja dévissent à peine plus, mais pas assez pour perdre leur troisième place du classement.

Parmi les nouveautés de la semaine, seuls John Wick et The Giver se sont frayés un chemin au sommet, respectivement à la 7ème et 9ème place. Le premier aurait sans doute pu faire bien plus s'il avait été montré à la presse et avait bénéficié d'une campagne en profondeur. En effet, à en juger par les excellents retours des spectateurs et la hype qui s'est emparée du film à l'international, le populaire Keanu Reeves aurait pu drainer beaucoup plus de monde dans les salles.

On notera que Gone Girl et Annabelle tiennent bon la barre, respectivement à la cinquième et huitième place, confirmant que Fincher a su séduire durablement le public et qu'une partie non négligeable de celui-ci goûte les frissons du spin off de The Conjuring.

Rien de très surprenant, mais on ne peut s'empêcher de noter encore une fois combien l'année 2014 est morose. En effet, les cinéphiles sont 29% de moins à se déplacer au cinéma que l'an passé. La même semaine avait ainsi réuni au cinéma 5 495 466 personnes devant les écrans contre seulement 3 927 202 cette année.

Faut-il y voir le signe d'une programmation de plus en plus uniformisée, doublée à un tempo de la distribution qui interdit au bouche-à-oreille de naître et d'amplifier le succès des films ? Vaste question.

Reste maintenant à savoir si Interstellar pâtira de cette tendance lourde, ou s'il saura l'inverser. Pas sûr que Christopher Nolan puisse retrouver les scores faramineux d'Inception, sorti pendant l'été...