Mais qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?

En effet, le grand gagnant de la semaine n'est autre que Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu, qui se paie le luxe de réunir 1 680 249 personnes lors de sa première semaine d'exploitation, ce qui lui assure pour le moment le deuxième meilleur démarrage de l'année. Le phénomène n'est pas isolé puisque des œuvres telles YSL, Les Trois frères, Supercondriaque ou Fiston (du haut niveau donc) ont connu d'excellents démarrages. Boxant dans la même catégorie, Rio 2 se paie tout de même le luxe de ne perdre que 1% de spectateurs en deuxième semaine, merci les vacances et le service marketing qui bat le fer avec une belle réussite et une impressionnante capacité à faire feu de toute plume.

N'espérez pas que la troisième place du podium ait été remportée par un héraut du Septième Art, puisque c'est Babysitting qui l'occupe. Et sa performance, si elle n'est pas de nature à faire péter les records du Guiness Book, a de quoi ravir son distributeur puisque à un Avis de Mistral près, il est le film du top 10 avec le plus petit faible nombre de copies, seulement 350. De quoi relativiser la supériorité de Rio 2, qui a besoin de 400 copies supplémentaires pour n'engranger que 100 000 spectateurs de plus. De fait, seul Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu dépasse sa moyenne de spectateurs par copie pour atteindre une moyenne mirifique de 2705 victimes par copie.

Les assoiffés d'images ne sont parvenus qu'à offrir la quatrième place à Noé, dont on ne donne pas cher au sein de ce top, car avec une perte (certes modeste) de 35% de ses spectateurs en deuxième semaine, il est le film qui essuie ici la plus importante baisse. Du côté de la rédaction, on espère que sa réalisation entêtante lui assurera finalement le bouche à oreille qu'il mérite.

Si Captain America et ses camarades Divergente et autres Fée Clochette ne pourront plus prétendre au sommet du box-office, les vacances et leurs nuées de jeunots hystériques assurent à la partie inférieure du box-office une belle solidité et un public stable. Une petite pensée pour le challenger de la saga Fast and Furious, autoproclamé « N° 1 au box-office mondial », qui se retrouve curieusement N°6 au box-office local. Vous l'aurez compris, Need for speed, en dépit de sa qualité de divertissement honnête s'offre une première semaine tout juste correcte.

Mais qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?