Monumental fiston

Box-office français du 12 au 18 mars2014

Très très belle première semaine pour le duo Kev Adams / Franck Dubosc et au passage le troisième meilleur démarrage de l'année. À croire que Fiston surfe sur la vague Supercondriaque qui lui s'achemine doucettement vers les cinq millions et demi d'entrées. La promo tous azimuts semble aussi avoir porté ses fruits damnant au passage le pion à la pléiade de stars de Monument men sorti pourtant sur 74 copies de plus et bénéficiant lui aussi d'une exposition médiatique soutenue. Quoi qu'il en soit, le cinquième long signé George Clooney (de l'avis de beaucoup, son plus faible), accède déjà à la première place de son BO personnel en tant que réalisateur. Pas certain cependant que chez Fox on se satisfasse de ce résultat. On en connaît par contre chez SND qui ont du rentrer de vacances avec une sacré banane...

On allait enchaîner en disant « concernant les autres nouveautés... ». Et puis non en fait puisque de nouveautés, il n'y en a point d'autres. Le public plébiscitant pour beaucoup pas mal de films déjà sortis ces dernières semaines ce qui se traduit aussi par des pertes de spectateurs d'une semaine sur l'autre moins élevées que d'habitude. On en veut pour preuve Liam Neeson et son Non-Stop qui loin de se crasher semble donc naviguer, serein, en pilotage automatique. D'ici à ce qu'il nous résolve en troisième semaine le mystère du vol de la Malaysia Airline... Mais question palme de la zénitude, c'est The Grand Budapest Hotel qui la décroche avec en point de mire dès la semaine prochaine le million d'entrées. Pour Wes Anderson c'est déjà son plus gros succès en France, lui qui plafonnait sur ses trois derniers films à 500 000 entrées en moyenne confirmant par la même le succès US montant et concomitant.

Hors top 10 on voudrait mentionner L'étrange couleur des larmes de ton corps qui avec 4 363 entrées sur 12 copies fait déjà quasiment le double de ce qu'avait réalisé Amer sur 3 copies en 2010. Si l'on est très heureux qu'un tel cinéma puisse encore trouver son chemin dans les salles, on s'interroge tout de même sur la pertinence de lui accoler une distribution « classique » alors que son public potentiel est certainement à aller chercher ailleurs.