Le cinéma attendra

Box-office français du 24 au 30 juillet 2013

Wolverine seul tout, deuxième du nom, s'octroi un meilleur démarrage que le Origins de sinistre mémoire qui avait tout de même tutoyé les 2 millions d'entrées avec le même parc de copies. Comme quoi, le public n'est pas bégueule et continue à donner sa chance au, il est vrai, plus cool de la confrérie des X-Men. En plus comme la météo est plus « clémente » avec une chaleur en berne et quelques éclairs dans le ciel, on se dit qu'il est temps de retourner dans les salles.

Ce dont a profité à plein le déjà champion de l'été en la personne de Moi, moche et méchant 2 qui s'adjuge 2% de spectateurs en plus en cinquième semaine. Pas donné à tout le monde. Même le Pixar récolte les miettes avec juste 8% de pertes en une semaine.

Par contre pour Pacific Rim c'est ultra mort. Rien n'y fait. Le spectacle le plus jouissif et intelligent de l'été confirme bien sa première semaine en dent de scie. On en pleurerait à la rédaction...

Bon Arnaud Bordas t'es gentil. C'est sympa d'être passé à la rédac mais maintenant tu retournes à Capture Mag et tu arrêtes de polluer mon BO en disant que des conneries sur Pacific Rim. Merci.

Bon j'en étais où moi.

Ah oui le Metropolutan Metropolitan de la semaine qui n'est autre que 12 heures avec Nicolas Cage. Quoi dire ? Ben que chez Metro on pensait peut-être refaire le coup du Dernier des Templiers qui avait atteint on ne sait comment le million d'entrées en janvier 2011 (au passage c'est la dernière fois que Cage a atteint ces sommets chez nous). Bon après ce n'est pas catastrophique non plus. Avec 518 spectateurs de moyenne par copie on a vu pire ces derniers mois chez le distributeur au cheval ailé. Surtout pour un film disponible depuis des plombes en DVD / Blu-ray import et VOD. Quand on ne parle pas de téléchargement dont on dit qu'il ne serait pas légal.

Quant à la dernière entrée de la semaine qui arrive direct en dixième position et qui n'y sera plus dès la semaine prochaine, on est quand même resté sans voix. Je m'explique. Petit mail de mon ami Stéphane et « golden member » d'EL la semaine dernière :

- Cela te dit de venir voir le Olivier Marchal ?    

- Ok. J'ai entendu dire que les premières projos de presse étaient tellement catastrophiques en termes de retours qu'elles ont été interrompues. Du coup impossible de le voir.

Et c'est donc samedi dernier que nous nous décidons pour Le jour attendra, rejoint que nous fûmes par un autre acolyte lui aussi bien membré en la personne de Julio Lopez. Résultat des courses au bout de 10 minutes de projection :

Moi : C'est son premier film au réal ?

Julio : Je ne sais pas, mais j'espère que c'est son dernier

Tout était dit et Stéphane de nous détester en regardant à droite et à gauche pour voir si on ne gênait pas le maigre public dans nos ricanements et commentaires oiseux devenus incessants.

En même temps il n'avait pas qu'à proposer aussi et d'assumer surtout car on venait de voir la plus belle purge de l'année. Il est clair qu'à ce niveau de boursouflure, d'amateurisme et d'incompétence patente le cinéma français se porte très mal. On peut comprendre qu'un projet puisse se concrétiser autour de la notoriété d'Olivier Marchal mais à un moment il serait vraiment sain de mettre en place des balises de détresse pour alerter tout ce petit monde (du réal aux producteurs en passant par le distributeur) que le film va droit dans le mur.

Le pire dans tout cela c'est qu'il n'est même pas dit que financièrement tout le monde ne s'y retrouve pas. Tout bonnement révoltant car quid d'une quelconque remise en cause d'un système de plus en plus pourri.

Pour se mettre du baume au cœur on ira (re)voir Jour de fête qui dans sa version restaurée présentée à Cannes cette année et distribuée sur 26 copies par Carlotta depuis la semaine dernière engrange 8 203 entrées. On ne veut pas passer pour un vieux con (encore que je m'en fous) mais bon nombre de nos cinéastes en herbe devraient s'imprégner de ce genre de classiques avant de se lancer dans des entreprises qui empuantiront à vie leur filmo.

Merci Stef sinon. Non vraiment !

(C'est toujours un plaisir d'aller voir des films avec toi, même les plus pourris ! On remet ça le week-end prochain ?, NDSA)