Box-office France : Magic Steven : box office français

Box-office français du 03 au 09 avril 2013

Voilà un BO bien déprimant. Cinq nouveautés et aucune pour aller chercher un G.I Joe qui perd en deuxième semaine plus de 50% de ses spectateurs confirmant là une trajectoire identique au premier opus dont le compteur n'avait culminé qu'à 915 208 entrées.

Cinq nouveautés donc qui se tiennent dans un mouchoir de poche puisque entre le deuxième et le neuvième il y a moins de 90 000 entrées d'écart. Et à ce petit jeu là c'est le film de Soderbergh qui s'en tire le mieux avec une moyenne par copie bien supérieure à la rom com de la semaine, j'ai nommé Amour & turbulences. Entre les deux 500 spectateurs à peine mais 136 copies de moins pour Effets secondaires. N'est pas 20 ans d'écart (1 333 517 entrées en cinquième semaine) qui veut. ARP semble avoir donc retenu la leçon de Magic Mike sorti l'été dernier sur une combinaison de copies ultra confortable (367) pour une gamelle à 285 400 entrées à l'arrivée. Il est vrai aussi que la date de sortie était peu propice (un mercredi 15 août) avec ce que cela implique comme couverture média en moins et un retour sur investissement publicitaire forcément plus aléatoire quand bon nombre de nos concitoyens se dorent encore la pilule sur les plages. Il se peut aussi que la brochette d'acteurs sur Effets secondaires soit plus sex appeal, encore que l'on retrouve ici Channing Tatum dont Soderbergh semble s'être durablement entiché.  

Du côté d'Universal France par contre, cela doit-être un peu la soupe à la grimace car les chiffres d'Amour & turbulences s'apparente bien à un crash en plein vol d'où il ne restera à l'arrivée que 500 000 rescapés max. Soit dans les mêmes eaux que L'incruste (non mais allô, L'incruste quoi ! Grand film devant l'éternel s'il en est), la première réalisation d'Alexandre Castagnetti dont il partageait alors le poste avec un certain Corentin Julius.

11.6, le deuxième film de Philippe Godeau sur l'affaire Musulin, ne semble quant à lui pas avoir suscité plus que la simple curiosité du public. On remarquera toutefois que le ratio copies nombre d'entrées est quasiment le même que celui réalisé par Le Dernier pour la route, son premier long. Ce qui prouve tout de même d'une certaine continuité alors qu'il y avait 123 copies de moins en circulation pour 119 355 tickets vendus lors de la première semaine d'exploitation. Il est certain toutefois que le film est loin d'avoir fait le plein et que Wild Bunch devait espérer plus ne serait-ce qu'eut égard à la combinaison de copies mis en place bien supérieure au Soderberg.

Le constat est encore plus criant pour Perfect Mothers qui avec 38 copies de plus qu'Effets secondaires, enregistre 95 000 entrées de moins. Il faut croire que les craintes du distributeur et du producteur de ne montrer le film qu'à certains journalistes triés sur le volet (ceux choisis pour faire les interviews et ceux issus de rédactions « partenaires ») n'aura pas suffit à empêcher que le film d'Anne Fontaine n'enregistre le plus mauvais départ de sa filmo.

Enfin, pour son premier film en tant que réal Dustin Hoffman s'en tire avec les honneurs et permet au passage à Pyramide son distributeur, de réaliser sa meilleure première semaine depuis Le Havre de Kaurismaki sorti en décembre 2011. Il est évident que même derrière la caméra le grand Dustin draine les foules d'autant que celui-ci a su donner de sa personne en assurant une tournée promo dans les médias français pour le moins exemplaire.

Hors top 10 on a le Métro de la semaine avec Dead man down nanti d'un cast quatre étoiles mais qui n'arrive pas à faire mieux que 64 955 entrées sur 148 copies. À croire que sortir en salles sous le label Métropolitan vous condamne nécessairement à figurer dans l'antichambre du BO. Une sorte de malédiction cinématographique doublée d'une spirale infernale inéluctable. Dire que l'on craint pour Evil Dead, JOBS ou encore Hunger games 2 (dont le premier opus avait déjà pris le bouillon chez nous) est un doux euphémisme.