L’état de grâce

Box-office français du 02 au 08 mai 2012

Beaucoup d'entrées cette semaine. Il y a comme un appel d'air et des envies de changements au sein du BO. Pour autant les drapeaux rouges, marocains, tunisiens ou algériens n'ont pas pris d'assaut le top 10.

Non on est plutôt en face d'indigestes soufflés US nommés American Pie 4 qui réalise la deuxième meilleure première semaine de la franchise bien loin derrière les 1 250 508 entrées du deuxième volet. Ou Sans issue, un thriller qui n'en a même pas la saveur, réalisé par un certain Mabrouk el Mechri qui nous avait pourtant donné de par le passé des gages de son bon goût cinématographique. Même pas certain qu'il dépassera les 163 348 entrées de JCVD qui fut pourtant en son temps un gros flop pour Gaumont.

On a aussi droit à la comédie bien de chez nous signée Arnaud Lemort qui n'a ni convaincu la presse ni le public si l'on s'en tient à cette première semaine d'exploitation. À l'évidence Dépressions & des potes ne réitèrera pas les 1 123 061 entrées de L'amour c'est mieux à deux.

Heureusement tout n'est pas gris. Margin Call d'abord, l'anti Wall Street 2 que ne renierait pas le directeur de campagne de Mélenchon, s'octroie la meilleure moyenne méritée de spectateurs par copie de la semaine. Et puis il faut le dire, ARP, son distributeur, a eu l'intelligence de mettre en place une campagne marketing dont un de ses relais fut Ecran Large. Et bien entendu cela paye... Oui Monsieur. Un peu d'auto promo ne fait pas de mal. Et non Madame. Nous ne sommes pas de mauvaise foi.

On citera aussi Barbara qui nous vient du pays de Merkel. Avec ses 1 032 spectateurs de moyenne par copie on peut raisonnablement penser que le peuple français n'est pas bégueule en cette semaine de commémoration du 8 mai et qu'il veut envoyer un signe fort pour le prochain sommet européen où il va falloir tout remettre à plat...

Enfin même Metro et sa Cabane dans les bois plutôt bien troussé s'en sort avec les honneurs avec ses 999 spectateurs de moyenne par copie en première semaine.

En politique on appelle ça l'état de grâce...