Box-office France : Les Blagues de Toto et Greenland font un hold-up, le box-office reprend quelques couleurs

Les sorties de la semaine s'emparent du podium et redonnent un très léger coup de peps à un box-office carrément atone depuis plus d'un mois.
La semaine dernière, on comptait vraiment sur Greenland, le Dernier Refuge et Gerard Butler pour qu'une reprise des ventes de tickets soit amorcée. On ne s'est pas trompé, puisque le film a réalisé un très joli score. On doit cependant cette légère embellie à un autre film, et c'est plus surprenant : Les Blagues de Toto s'empare de la première place, contre toute attente.
En cette trente-deuxième semaine de l'année, le niveau du box-office est toujours quatre fois moins important qu'en temps normal, mais il a augmenté de 15 % par rapport à la semaine dernière. On croit y voir les premiers signes encourageants d'une reprise et on compte évidemment sur Light of my Life, Tenet et Les Nouveaux mutants de Marvel pour continuer ainsi dans les prochaines semaines.
Quand ton père te raconte une blague de Toto
Ce n'est pas une mauvaise plaisanterie : Les Blagues de Toto de Pascal Bourdiaux (Fiston, Boule et Bill 2) a fait le meilleur résultat de la semaine, en cumulant plus de 205 000 entrées pour une distribution assez large à 545 copies. C'est un excellent démarrage pour la comédie familiale adaptée d'une bande dessinée, elle-même adaptée d'un corpus de blagues enfantines à l'origine intraçable. C'est même un des meilleurs démarrages pour une comédie française depuis la réouverture des salles de cinéma : Toto fait mieux que Terrible jungle, T’as pécho ? mais un peu moins bien que Divorce Club et Tout Simplement Noir. Vous pouvez d'ailleurs en retrouver notre critique juste ici.
Elle devance ainsi largement Greenland, qui doit se contenter d'une deuxième place un peu surprenante. Avec un résultat de 193 402 entrées pour une diffusion sur 492 copies, le blockbuster réalise une entrée tout à fait honorable... mais sans être fracassante. On s'attendait à légèrement mieux pour l'un des seuls films américains de l'été qui fait donc un moins bon lancement que plusieurs comédies françaises. Tout n'est pas perdu cependant : avec 191 000 entrées au démarrage, Scooby ! avait trusté la deuxième place du box-office avant de s'emparer de la pole position en troisième semaine. Ce ne serait pas étonnant que le film catastrophe (notre critique est là) redresse la barre d'ici les prochaines semaines. D'ici là, n'hésitez pas à aller consulter notre dernière vidéo sur le film.
En route pour la deuxième place...
À eux deux, ces films se partagent quasiment 40 % du box-office hebdomadaire, un véritable hold-up. Ils sont talonnés de loin par une autre nouveauté, le film d'animation belge Bigfoot Family, qui cumule un peu moins de 85 000 entrées, pour une distribution à 542 copies, soit l'équivalent de celle de Toto. Le film familial obtient environ 8 % de parts de marché sur la semaine ce qui est environ deux fois plus que ce qu'avait obtenu Bigfoot Junior, l'épisode précédent sorti en 2017. Sur les trois premières semaines d'exploitation, le film n'était pas monté plus haut que le neuvième rang du box-office.
Au pied du podium, on retrouve T’as pécho ?, la comédie d'Adeline Picault, qui perd trois places cette semaine avec seulement 66 000 entrées. Cela correspond à une baisse du nombre d'entrées de 40 % par rapport à la semaine dernière. Le film totalise 175 679 entrées, un score honorable pour un premier film... sorti en période de pandémie.
Les Beaux Gosses dans le Grand Bain
Enfin, un box-office post-confinement sans Michaël Youn ne serait pas grand-chose, puisque Divorce Club se maintient dans le Top 5, avec une cinquième place bien méritée avec ses 52 867 entrées hebdomadaires. En un mois, le film cumule plus de 500 000 entrées, ce qui est à peine deux fois moins que Fatal et Vive la France, ses deux réalisations précédentes. En rappelant que les salles sont en moyenne quatre fois moins fréquentées en ce moment qu'en temps normal, c'est un résultat très honorable.
Dans la suite du classement, on retrouve Scooby !, Tout simplement noir, Terrible jungle et Été 85, rien d'étonnant par rapport aux résultats de la semaine précédente. L'Infirmière, un thriller japonais de Koji Fukada (Harmonium, Au revoir l'été), fait son entrée à la dixième place du box-office. Avec 27 767 entrées pour une distribution minime à seulement 119 copies, c'est un résultat assez encourageant. À titre de comparaison, Harmonium, qui avait été distingué dans la catégorie "Un certain regard" du Festival de Cannes 2016, avait démarré à 23 000 entrées, lors d'une période moins troublée pour le cinéma.
Mariko Tsutsui dans l'Infirmière de Fukada
Cette semaine, Light of my Life de Casey Affleck (par ici pour la critique) et la comédie dramatique Voir le jour de Marion Laine débarquent sur les écrans. Une fois encore, il y a d'excellents films à voir en salles ces temps-ci alors allons-y ! Retrouvons-nous tous au cinéma !
# | Titre | Entrées | Semaine | Evolution | Cumul | Salles |
---|---|---|---|---|---|---|
1 |
![]() |
205 528 | 1 | - | 205 528 | 545 |
2 |
![]() |
193 402 | 1 | - | 193 402 | 492 |
3 |
![]() |
84 767 | 1 | - | 84 767 | 542 |
4 |
![]() |
66 018 | 2 | -40 | 175 679 | 551 |
5 |
![]() |
52 867 | 4 | -37 | 507 877 | 588 |
14/08/2020 à 19:06
Des résultats bien dégueulasse mais honorables pour ecranlarge , c'te blague . D'ailleurs même sans la covid personne n'aurait été voir ces daubes.
14/08/2020 à 12:30
C'est ballot. Le reconfinement arrive. Allez, c'est mort, fermez les salles. Arrêtez d'aller voir des films, comme dit l'autre.
13/08/2020 à 14:39
ça va être intéressant de voir les comportements après le retour des blockbusters US.
Est-ce que les salles vont devenir la plateforme des gros machins mondiaux qui claquent et des films pour ... mettre les gosses en mode "Mute" quand on doit les garder en vacances ?
Pis une petite réflexion de mon côté beauf : c'est les films " casting tout blanc " qui sont à la peine. Plus du tout en phase avec ce que les fictions internationales nous proposent sur les plateformes de streaming et qui sont devenues la norme pour les djeun's.
C'est pas sur les comédies françaises qu'il faut taper, c'est les distributions " ultra-white " comme au XXe siècle qu'il faudrait éviter désormais si on veut un cinéma national qui survive dans cette mondialisation.
( Je retourne au bar )