The Irishman : critique testamentaire sur Netflix

Alexandre Janowiak | 25 novembre 2019 - MAJ : 09/08/2022 11:09
Alexandre Janowiak | 25 novembre 2019 - MAJ : 09/08/2022 11:09

Le film de Martin Scorsese est indéniablement une des dernières grosses attentes du quatrième trimestre de 2019. The Irishman, fresque sur le crime organisé, basé sur le roman J'ai tué Jimmy Hoffa de Charles Brandt (I Heard You Paint Houses en version originale), est un projet de longue date du cinéaste. Après avoir eu du mal à financer son long-métrage, c'est finalement grâce à Netflix que le réalisateur a réussi à le concrétiser accompagné par Robert De NiroJoe PesciAl Pacino ou encore Harvey Keitel au casting. Il sort ce 27 novembre sur la plateforme.

I HEARD YOU PAINT HOUSES

À l'annonce de The Irishman, les cinéphiles avertis imaginaient d'ores et déjà le grand Martin Scorsese revisiter le monde du crime organisé et de la mafia à la manière de son Casino ou de ses Affranchis. Dès l'introduction de sa fresque produite et distribuée par Netflix, les affinités avec ces derniers sont indéniables. Dans un plan-séquence d'ouverture se baladant dans les couloirs d'une maison de retraite, le cinéaste fait un simili-hommage à celui des cuisines et coulisses d'un restaurant dans Les Affranchis.

Pourtant, à l'exception d'une narration en voix off et de quelques franchissements du quatrième mur, The Irishman s'éloignera très vite des deux films de gangsters précités. Évidemment, le long-métrage est un film sur le crime organisé où les meurtres s'enchaînent et se succèdent à la vitesse de la lumière (chez un coiffeur, au détour d'un restaurant, à la sortie d'un immeuble...). Cependant, Martin Scorsese n'a clairement pas envie d'offrir un film similaire à ses précédents et préfère justement en prendre le total contrepied.

 

 

Dans Les Affranchis, le personnage incarné par Ray Liotta rêvait de devenir gangster depuis tout petit et baignait finalement dans le luxe lorsqu'il était dans la mafia. Dans The Irishman, le cinéaste dépeint une vie totalement différente au sein du crime organisé. À l'extrême opposé, le personnage de Frank Sheeran (interprété par Robert De Niro) ne profite jamais d'un certain luxe dans son rôle de mafieux et n'a jamais vraiment voulu le devenir.

Au fil de son avancée, par la force des choses, il passe de petits malfrats (livreur corrompu) à tueur à gages de la pègre et subit sa condition d'homme de main à chaque instant. Son métier n'est jamais filmé comme une vie de rêve, comme pouvaient le faire les précédents films de mafieux de Scorsese, mais bien comme celui d'un vulgaire employé suivant les ordres de ses employeurs sans pouvoir broncher. Ainsi, le crime organisé est filmé de manière désabusée. Tuer quelqu'un devient rapidement rébarbatif et contraignant, obligeant à une gestuelle précise (la séquence des armes et du pont) pour éviter d'être attrapé.

L'expression "I heard you paint houses"  (soit "Il paraît que vous peignez des maisons") révèle ainsi toute sa signification. Plus qu'une métaphore du sang giclant sur les murs d'une maison après un meurtre et donc bariolant la couleur d'origine d'une façade, il y a là l'idée d'un métier tout aussi banal pour un tueur à gages qu'un peintre en bâtiment. L'inutile n'a pas sa place et il faut aller à l'essentiel. Entre autres exemples, les armes ne sont donc pas des jouets, ce sont des outils de travail. Leur choix n'est pas impulsif, il est réfléchi.

 

photo Robert De NiroUne esthétique proche des grandes peintures de la Renaissance

 

LES DERNIERS AFFRANCHIS

Réfléchi, The Irishman l'est d'ailleurs bien au-delà de sa façon de dépeindre le crime organisé. Dans sa volonté de désacraliser ce monde de gangsters ou, en tout cas, d'en décrire une facette inédite, Martin Scorsese se détache allègrement des rythmes infernaux et fous qui ont forgé sa carrière. Il y a dans la forme de son nouveau métrage quelque chose de plus mature, de plus contemplatif et de plus attentiste qui se rapproche beaucoup du calme et de la dynamique de Silence.

Un rythme lent propice au développement profond de ses personnages au sein de la pègre américaine. Ainsi, le (anti-)héros de The Irishman, Frank Sheeran, raconte son histoire à travers ses yeux dans une myriade de flashbacks eux-mêmes composés de flashbacks dévoilant une palette de personnages fascinants sur plus de 40 ans d'Histoire. D'ailleurs, Frank Sheeran rappelle à certains moments la figure mythique de Forrest Gump dans la manière qu'il a de traverser l'Histoire et d'y croiser de nombreuses célébrités historiques (Robert Kennedy notamment).

 

Photo Jesse Plemons, Ray Romano, Robert De Niro, Al PacinoD'abord déconcertants, les effets spéciaux de rajeunissement deviennent instinctivement des éléments intégrés à l'histoire

 

Le film se concentre également sur Russell Bufalino, incarné par un Joe Pesci dans un rôle inhabituel. Lui qui était coutumier des rôles de petit nerveux et agité, l'acteur revient au cinéma dans une partition plus sage, calme et sereine quasi inédite dans sa filmographie. Cependant, The Irishman offre surtout une place majeure à Jimmy Hoffa (incarné par l'impressionnant Al Pacino, première collaboration avec Scorsese) qui relance totalement le récit du film et démantèle sa structure.

Jimmy Hoffa est incapable de trouver sa place dans le crime organisé, pensant qu'il tire les ficelles alors qu'il ne contrôle, au contraire, rien de tout ça. Dans un monde où les plus grands leaders des États-Unis (de la politique, de la justice ou du crime) sont abattus les uns après les autres dès lors qu'ils ne rentrent plus dans le système ou tentent de le disloquer, Jimmy Hoffa n'imagine pas un instant qu'il pourrait un jour y passer aussi. Il est totalement aveuglé par la situation et il y a une certaine forme de fascination à voir ce personnage prendre, en conséquence, le leadership du récit, alors qu'il n'y est initialement pas convié.

 

Photo Al PacinoAl Pacino vole la vedette à tout le monde dans The Irishman

 

Dès l'ouverture, Frank Sheeran est indéniablement le (anti-)héros du film en sa qualité de narrateur et de personnage central, chaque action gravitant autour de lui. Pour autant, dès l'apparition du syndicaliste, "l'Irlandais" se transforme en personnage secondaire (à l'image de son rôle d'homme de main) dépassé par l'éloquence et le charisme de Jimmy Hoffa, permettant à Scorsese de développer avec précision tout le personnage joué par Pacino, son goût du pouvoir et surtout d'aligner le fond et la forme de son récit.

Là résident le paradoxe et toute la tension du film concernant les conflits et les frictions entre chaque personnage. Jimmy Hoffa ne contrôle jamais vraiment les situations et se positionne en leader là où il ne devrait pas l'être, son sort est donc scellé, d'autant plus qu'il ne se remet jamais en question. A contrario, Frank Sheeran reste toujours dans son coin, à son rang d'intermédiaire (sa place sur l'affiche n'est pas anodine) et n'essaye jamais de faire opposition aux personnes au-dessus de lui, lui valant la vie sauve.

C'est ce qui permet d'offrir nombre d'émotions autour de son personnage. (Anti-)Héros malheureux de The Irishman, il subit finalement sa condition, et lorsqu'il comprend que son rôle reste celui d'un homme de main, malgré les affinités qu'il a pu créer, sa situation émeut et déchire profondément.

 

Photo Al Pacino, Robert De NiroAl Pacino et Robert De Niro, incroyable de bout en bout

 

UNE TRAGIQUE HISTOIRE DU TEMPS

Ses émotions passent sans nul doute par les mouvements de la caméra de Martin Scorsese et de son chef opérateur Rodrigo Prieto. Elles proviennent également du jeu splendide des acteurs du film et essentiellement du trio cité plus haut, bien aidé par le scénario et les dialogues magnifiquement écrits de Steven Zaillian (The Night OfGangs of New YorkLa Liste de Schindler). Mais The Irishman ne serait rien sans le superbe montage de Thelma Schoonmaker.

Fidèle du cinéaste depuis Who's that knocking at my door ? en 1967 (oscarisée pour Raging BullAviator et Les Infiltrés), le film gagne énormément grâce à l'ampleur de son montage, jouant énormément de longs plans contemplatifs et minutieux plutôt que de séquences enflammées. Son découpage affirme l'intelligence de la narration, jonglant savamment entre les flashbacks et les points de vue, pour décupler les émotions et offrir une oeuvre d'une fluidité déconcertante.

Attention, avec la lenteur de son récit et l'ampleur des ambitions de The Irishman, il y a des raisons légitimes de craindre sa durée-fleuve de 3h29. Et qu'on soit très clair, le film perdra forcément plus d'un de ses spectateurs au visionnage. D'autant plus avec sa distribution sur Netflix, les spectateurs faisant face à de multiples tentations inexistantes en salles (notamment la possibilité de mettre pause à tout moment).

Cependant, ceux qui décideront de se laisser embarquer durant les 3h29 de métrage jouiront d'une lecture beaucoup plus intense du récit, de ses motifs et de ses sous-textes. En effet, si le film est évidemment une fresque immense sur le crime organisé c'est d'abord une oeuvre sur le temps.

 

Photo Joe Pesci, Robert De NiroLes souvenirs au coeur du récit, parfois en miroir avec le présent

 

De tout son long, le film parle des souvenirs d'un personnage sur plus de quarante années d'histoire, à travers ses ressentis et l'événement pivot de sa vie d'homme de main. L'univers est sombre et terrible durant ses 2h45, mais Martin Scorsese réussit, comme à son habitude, à donner une véritable fraîcheur à son récit grâce à un humour brillamment utilisé dans des dialogues, des séquences et quelques gimmicks narratifs (ses panneaux sur le destin de nombreux personnages).

Puis, dans un dernier acte d'environ 30-45 minutes, le film déploie toutes ses intentions et prend une dimension beaucoup plus mélancolique et tragique. The Irishman explore alors les regrets et surtout l'impossible rédemption de son personnage central. Sa terrible sensation d'avoir manqué quelque chose (avec sa fille Anna Paquin entre autres) et surtout de ne pas pouvoir y revenir. Jamais.

 

Photo Robert De NiroLe temps des regrets, trop tard

 

Ce qui est terrible dans The Irishman, c'est l'idée que chaque individu oublie que le temps passe. Chacun imagine avoir toujours le temps de vivre, d'aimer ses proches, de se métamorphoser, de réessayer une autre fois... mais lorsqu'on arrive au bout du chemin, on se rend compte qu'il est trop tard, que bon nombre de priorités ont été oubliées et que le temps nous a échappé. Ne reste plus qu'à tenter de se racheter, ici dans le silence, sans reconnaissance, sans possibilité d'être pardonné (sauf par Dieu ?) et inexorablement seul.

À l'image du temps qui passe et qui nous échappe, The Irishman file comme l'éclair. Cette oeuvre, quasi testamentaire pour Scorsese, avance terriblement vite tant elle jouit d'une richesse narrative, d'un rythme maitrisé à la perfection et d'une intensité émotionnelle déchirante. Et finalement, malgré ses 3h29, lorsqu'elle dévoile sa conclusion, on se prend à regretter que tout cela soit déjà fini. Ne reste plus qu'à vite la relancer, encore et encore, pendant qu'il est encore temps.

The Irishman est disponible sur Netflix depuis le 27 novembre 2019

 

Affiche française

Résumé

The Irishman est une oeuvre fleuve sur le crime organisé et une oeuvre testamentaire pour Martin Scorsese. Une fresque terrassante sur le temps qui passe (insaisissable) et la mélancolie qui nous envahit lorsqu'on comprend qu'il nous a échappés. Pacino domine le duo émouvant De Niro-Pesci.

Autre avis Simon Riaux
Testament pathétique, s'adressant à un pan du cinéma moribond, aux personnages qui l'ont peuplé comme à ceux qui l'ont aimé, The irishman est une fresque fascinante, souffrant d'errances techniques aberrantes.
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Lecteurs

(3.5)

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commentaires
jimbo
26/08/2020 à 00:44

2,5/5, pas extraordinaire.
Tout ce que le film a d'important à raconter se situe dans la dernière heure, ce qui rend d'autant plus incompréhensible l'empilement d'histoires en parallèle pendant 2h30.
Seule cette dernière heure est vraiment bien et laisse imaginer ce qu'aurait pu être ce film. Je ne spoile pas mais c'est à partir de là que le personnage de Franck Sheeran prend de l'épaisseur et que l'histoire, qui jusque là tatonnait à l'aveuglette, prend tout son sens. Sa scène au téléphone est meilleure que tout le reste du film.
Avant ça, le film tient sur les épaules de Pacino qui donne une vraie belle performance sincère, en cabotinant juste ce qu'il faut, comme Hoffa est supposé le faire. Pesci est très bon, rien à dire, et Stephen Graham hyper crédible.
Le de-aging est immonde. J'ai failli arrêter au bout de 10 minutes, difficile de se concentrer avec les mines cadavériques de Pesci et De Niro dans les 1ères scènes. Quand il est censé avoir 35 ans environ, De Niro fait au mieux 50 ans avec une vilaine maladie de peau, une déshydratation sévère et une jaunisse. Surtout, on voit bien les images de synthèse, elles sautent aux yeux. Pesci c'est à peine mieux. Pacino ne fait pas particulièrement plus jeune que dans la réalité, et parfois il a des airs de Gollum, en version vieux et malade. Monstrueux. Tous ces millions de $ pour ça... Bref.
Une fois que le cerveau accepte les têtes de freaks, ça se regarde facilement car Scorsese sait comment ne pas ennuyer le spectateur. Et pourtant il y a de quoi, le film est une succession d'anecdotes sans grand intérêt et de scènes de remplissage. Exemple : le passage sur "Crazy" Joe Gallo n'a aucun but, aucune espèce d'incidence sur l'histoire. Hop, Crazy Joe apparait, pouf, Crazy Joe disparait, et on s'en fout. Plusieurs passages de ce type parasitent l'histoire principale (qui parle quand même de Hoffa, ses liens avec la mafia, sa disparition et surtout la place centrale de Sheeran dans ces affaires louches). Au final on ne sait plus trop ce que venait faire Sheeran dans tout ça, comment il a géré son business une fois devenu un gros bonnet (président de section syndicale), et qui sont exactement tous ces mafieux (Pro, Fat Tony, Bruno...), quels sont réellement leurs liens avec Hoffa et les Teamsters, comment, pourquoi, depuis quand, etc. Par contre on apprend comment se feront assassiner des types qu'on ne connait pas et qu'on ne reverra jamais pendant tout le film, au cas où on oublierait que la mafia c'est dangereux.
Enfin le crime le plus violent dans ce film c'est quand-même le pain trempé dans du vin, on est dans l'acte de barbarie là. Qui fait ça sérieusement ?

Pat
14/12/2019 à 12:29

Un bon film mais pas un grand instant de cinéma, Scorsese semble se perdre par moment dans son propre film.
Les acteurs sont excellents mais le rajeunissement numérique perfectible (surtout pour De Niro), il y a des très bonnes scènes et d'autres qui rallongent trop ce film et sinon je n'ai pas eu d'émotion en le regardant ; je ne fais quand même pas pleurer sur un tueur à gage et autres sbires mafieux.

Chri
05/12/2019 à 15:51

Perso je n'ai pas aimé le film,le rajeunissement des acteurs m'a déplu, le film est lent sans punch ,vu et revu sur la mafia ,rien de neuf à découvrir ,beaucoup trop long

greg67
03/12/2019 à 09:46

Belle critique. Heureusement je ne les lis qu'après avoir vu les films.
Ce n'est pas un film pop corn qui donne du plaisir sans un petit investissement, ou quand on a pas compris tous les enjeux. Mais c'est le film qui m'a le plus ému depuis longtemps.
Et puis le rajeunissement de Deniro, est perturbant mais c'était le seul moyen de l'avoir dans tout le film.

beyond
02/12/2019 à 17:32

J'ai lu que les effets spéciaux de rajeunissement étaient ratés à cause de Scorsese qui avait refusé qu'on inflige toutes sortes de capteurs sur le visage de ses acteurs. Si c'est vrai, c'est regrettable.

Dans un monde parfait, il aurait tourné The irishman sur plusieurs années, à la façon de Linklater avec Boyhood.

La Classe Américaine
01/12/2019 à 13:45

Ce film vaut surtout pour son dernier tour de piste d'une bande qui a marqué l'histoire du cinéma au fer rouge. Tous les acteurs - et De Niro en tete - sont prodigieux. Mais Scorsese - depuis le Loup de Wall Street -se regarde filmer, se copie, se singe et Irishman n'échappe pas a la règle. Et puis les effets de rajeunissements sont d'une laideur telle qu'ils font immédiatement sortir le spectateur du récit. Pour moi, c'est le point noir de ce film, on dirait que les acteurs sortent d'un jeu vidéo. Au final, ce n'est pas le chef d'oeuvre annoncé mais il est suffisamment émouvant pour nous embarquer 3h30 sans aucune difficulté.

Emeric
30/11/2019 à 23:22

« Quand on a rien à dire... ». Scorsese n’a plus rien à dire, et ses acteurs fétiches plus rien à faire devant une caméra! Film long, chiant, mal joué, sans âme ni punch, et pour couronner le tout un scénario merdique!

beyond
30/11/2019 à 15:38

Je n'avais pas été autant bouleversé devant un film depuis fort longtemps.
Excellente critique au passage, à la hauteur de ce chef d'œuvre.

lym
30/11/2019 à 08:51

J'ai vu ce film sur deux jours il faut dire qu'il est assez long , mais quelle pure merveille les intrigues sont à foison et surtout le fait de scorcesse explore chaque facette des protagonistes .
La fin est surtout sublime, celui d'une homme seule voulant emporter tous ses secrets dans la tombe.
Ps : j'ai surtout apprécié la scène où il a voulu plastiqué la blanchisserie et surtout la scène où on l'apprend qu'il doit tuer Hoffa.

Micju
29/11/2019 à 20:39

Et bien je suis un fan inconditionnel de Scorsese et de De Niro ,mais là la technique de rajeunissement est à chier.J’ai écouté jusqu’à la fin mais après la scène de l’épicerie j’ai complètement arrêter d’espérer que j’aimerais ce film.Heureusement j’avais déjà lue le livre avant car impossible de déterminer l’âge de De Niro dans le film . Au lieu de frapper sur Marvel il aurait du se faire aider pour la technique de rajeunissement car dans Cap Marvel pour Samuel L Jackson c’était mille fois mieux . Je comprend qu’il voulait boucler la boucle mais putain que ça pique les yeux et ça ne rend pas justice aux magnifiques acteurs que sont De Niro ,Pacino et Pesci.

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