Cars 3 : critique qui fait vroum-vroum

Simon Riaux | 18 mai 2023 - MAJ : 22/05/2023 10:12
Simon Riaux | 18 mai 2023 - MAJ : 22/05/2023 10:12

Après un deuxième épisode reçu assez fraîchement et développé avec difficulté, la franchise Cars fait le plein avec un troisième chapitre, Cars 3, qu’on n’attendait pas forcément. Ce challenger estival est-il capable d’arracher la pole position du divertissement familial ?

 

NOUVELLE CARROSSERIE…

S’il n’est pas un des Pixar les plus adulés à être sorti des ateliers du seul studio d’animation américain à parfaitement allier puissance industrielle et orfèvrerie artistique, la première aventure de Flash McQueen s’est imposé avec le temps comme une des propositions les plus carrées de Pixar, impeccablement construites et menées. Après une suite qui tranchait radicalement avec ses solides acquis en convoquant le cinéma d’espionnage à l’ancienne, Cars 3 fait le choix de la machine arrière toute et revient à un récit sportif et existentiel, qui met son héros face à ses limites et son obsolescence.

On voit bien quelle logique sous-terraine préside au récit, et peut émouvoir le cinéphile. À la manière de John Lasseter, figure de proue de Pixar, il est question d’un vieux guerrier remettant son métier sur l’ouvrage, à l’heure de l’avènement d’une nouvelle génération. Alors que Flash McQueen se prépare à remettre une dernière fois la gomme, on pense forcément à cet artisan du succès de Pixar, qui a remis les clefs à son acolyte Brian Fee. Technicien ayant opéré sur les deux précédents opus, on sent bien que le metteur en scène pose la question de la place des œuvres, de leurs auteurs, de la foi qu’elles exigent pour exister, se dépasser, nous toucher.

 

PhotoUne scène qui rappelle la pesée des boxeurs...

 

De même, impossible de ne pas voir les nombreux parallèles entre Cars 3 et Rocky Balboa. Alors que la franchise atteint un niveau d’excellence technique admirable en tout point, elle s’avère également d’une belle maturité émotionnelle, et sait trouver dans le modèle Stallonien la recette d’un conte à la fois référentiel et immuable. Les habitués de l’écurie Pixar retrouveront dans ce dispositif thématique la puissance évocatrice qui a fait la marque du studio.

 

PhotoLa caution humour

 

…MAIS VIEUX MOTEUR

Malheureusement, pour maîtrisée et par endroit touchante que soit cette histoire, difficile de ne pas noter combien elle semble similaire à celle de Cars, premier du nom. Pour un peu, on aurait presque l’impression que c’est tout le film qui a bénéficié d’un ravalement de façade, d’une mise à jour technique et du maquillage un peu évident de certains seconds rôles.

 

PhotoUne séquence parmi les plus techniquement impressionnantes

 

On espérait à la vue des premiers teasers, très durs et intenses, que Cars 3 allait envisager son décorum (les courses automobiles) à la manière d’une arène plus dure et âpre que par le passé. La maestria technologique du studio et un découpage plus resserré de ses scènes leur assure un impact réel, mais on demeure très loin du discours entraperçu sur la violence de ces confrontations. Et à nouveau, les similitudes avec le premier Cars deviennent prégnantes.

Une proximité qui, si elle ne gâche pas le plaisir, interdit un peu de trouver dans le métrage la fraîcheur qui faisait le sel des deux précédents épisodes, et vient confirmer l’impression de plus en plus patente que Pixar applique (à la perfection) une recette, bien trop rarement remise en cause. C’est ainsi que le film, qui n’en ravira pas moins les plus jeunes, donne toujours le sentiment de jouer la sécurité, et nous laisse donc sur notre faim.

 

Affiche

Résumé

Honnête divertissement, Cars 3 bénéficie d'une bonne tenue de route narrative, mais empreinte un circuit trop balisé pour nous convaincre totalement.

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Lecteurs

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commentaires
Flo
26/05/2023 à 12:11

Ce troisième film garde les qualités visuelles stupéfiantes du 2, et revenant à l’intimisme du 1 – avec une ambiance légèrement mortifère (quelques acteurs vo et vf sont décédés entre-temps).
Bouclant ainsi la boucle en retournant aux courses de NASCAR , au rapport mentor/élève… Au passage des générations, le film étant rempli non seulement d’une foule de détails visuels incroyables, mais aussi de références historiques pertinentes – les premiers pilotes – qui achèvent complètement de crédibiliser cet univers.
Tout ça en plus d’une histoire de dernière Et première chance qui, si elle n’est pas complétement à la hauteur d’un « Rocky Balboa », ou de « Là Haut » (trop tôt pour Flash), a une saveur mélancolique qu’on ne voit jamais dans ces films d’animation là.
Manque juste la présence de Lasseter, pour appuyer encore plus le passage de flambeau.

pierremoto
07/08/2017 à 03:43

Franchement le héro d'un animer dois rester héro jai tellement mais alors tellement était déçu par ce film !!! cars 3 a tout gâcher les film d'avant ! RIP flach !!! pffff

Raiden
02/08/2017 à 16:25

Le film est sympa mais j'attends surtout le projet original Coco de chez Pixar !!

StarLord
02/08/2017 à 14:35

Quel dommage en effet que la promesse du film noir et sombre que laissait entrevoir la BA n'ai pas été honorée.

Ça fait quelques années maintenant que pixar me déçoit et ce n'est surement pas le prochain "Coco" qui va changer la donne.
Elle semble loin l'époque bénie...

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