Saint-Amour : Critique imbibée

Simon Riaux | 3 mars 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 3 mars 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Des verres qui se vident pour se remplir aussitôt, des joues qui s’empourprent et des rencontres inopinées, lumineuses ou malaisantes. Le nouveau film de Gustave Kervern et Benoît Delépine ressemble une nouvelle fois à ses auteurs chaleureux et atypiques.

Leurs habitués débarqueront en terrain connu, à savoir un road movie éthylique, lové dans les bras de doux dingues au cœur débordant de cholestérol et de chaleur. Nulle surprise à attendre de ce Saint-Amour donc, qui nous remplit l’âme aussi vite qu’il la quitte, tel un petit ballon de rouge, rond et sucré, manquant juste un peu de caractère.

Porté par un casting qui s’amuse dans chaque plan et confirme que Delépine et Kervern n’ont pas leur pareil pour brosser des galeries de personnages qui accrochent immédiatement l’image. Derrière les protagonistes, on sent poindre des récifs d’humanité parfois bouleversants, les failles d’un Poelvoorde toujours sur le point d’entrer en éruption, ou la force désormais plus tranquille d’un Depardieu apaisé.

Depardieu Poelvoorde

Si Saint-Amour n'est ni une évolution, ni un nouveau chapitre dans le cinéma de ses auteurs tant il rappelle des fois leur excellent Mammuth, il les impose à nouveau comme des cinéastes atypiques, dont l’amour sincère des gueules cassées, des hommes et des femmes écorchés touche au cœur. Imparfait, parfois branque, mais toujours d’une énergie et d’une liberté salvatrices, leur cinéma s’avère précieux, et recèle toujours autant de moments de grâce qui méritent d’être chéris, à l’image d’un apéro trop long, un peu excessif mais dont on ressort un sourire inaltérable aux lèvres.

Depardieu Poelvoorde

Résumé

Nouvelle odyssée intime et fantasque de Delépine et Kervern, Saint-Amour ne révolutionne rien mais fait du bien par où il passe.

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Lecteurs

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commentaires
madilou
04/03/2016 à 20:51

Pour une fois que je suis allée voir un film sans m'informer auparavant.... Grossière erreur.
Navet navrant, vraiment. Je me suis demandé tout au long du film quelle est la réaction d'un acteur qui, en cours de tournage, a envie de s'enfuir... Et s'il en veut ensuite au(x) réalisateur(s) de l'avoir immortalisé à tout jamais dans un tel accident industriel.
Le pire, c'est que ce "machin" a été présenté Hors Compétition à Berlin !!!! J'ai honte pour le cinéma français.

lucie
04/03/2016 à 19:30

Un vrai navet j'ai failli m'en aller avant la fin de ce film sans intérêt !!!!

LOUIS
04/03/2016 à 09:28

UN NAVET SÉRIE C

mimi
04/03/2016 à 07:59

Quelle bêtise!!! Film navrant, désolant, sans âme... De l'humour franchouillard bas de gamme !!!

rolour
04/03/2016 à 00:45

Dommage que ce film n est pas la saveur des grands vins qui nous sont en plus bien mal presentes

adoy
03/03/2016 à 16:08

Vive le cinéma français...l'exception culturelle...hic..mesdames et mesdames a vot santé...hic...

Bolderiz
02/03/2016 à 12:46

@Bibi c'est Depardieu et Poelvoorde qui font la route des vins et font des rencontres cocasses sur la route.

Pour l'avoir vu il y a deux semaines en avant-première je n'ai pas du tout adhéré à l'humour du film...

Bibi
02/03/2016 à 10:48

D'accord mais de quoi ça parle ?

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