Le Dernier Chasseur de sorcières : critique impie
Vin Diesel a bien du mal à fédérer le public en dehors de la franchise Fast & Furious. D’où ce Dernier Chasseur de sorcières, produit par le comédien dans le but de lui offrir un nouveau terrain de jeu. Les épées lui réussissent-elles aussi bien que les grosses cylindrées ?
AU BÛCHER !
On espérait qu’à défaut de renouveler le cinéma fantastique et les série B d’action, cette aventure de Dark Fantasy nous offrirait un divertissement correct. Autant le dire tout de suite, Le Dernier Chasseur de sorcières est désespérément nul. Du scénario, en passant par les effets spéciaux, sans oublier l’interprétation catastrophique, il n’y a à peu rien à sauver d’un film jamais spectaculaire et d’une paresse effrayante.
En revanche, si vous n’avez rien contre une bonne petite séance de n’importe quoi nanardeuse et stupide en diable, vous tenez là un colombin de première catégorie. On y découvre que ce bon Vin Diesel en a visiblement un peu marre de courir en tous sens. Il fatigue, le Vin. La preuve, comme Michael Caine, dès que l’intrigue lui permet (toutes les 5 minutes donc) il s’assoit pour résumer au spectateur ce qui vient de se dérouler.
Notre héros semble donc sortir d’une dégustation de jarrets de porcs sauce grand Veneur plutôt que de la salle de muscu. C’est peut-être là la cause de la mine ahurie affichée par un Elijah Wood en voie de ringardisation terminale et qui rend d’autant plus appréciable les efforts de Rose Leslie, seule à jouer le jeu au sein d’une troupe de bourrins inexpressifs.
L'INQUISITION TRANQUILLE
Il faut dire que se concentrer n’a pas dû être une mince affaire, au vu de la réjouissante débilité de la chose. Car si on pouvait espérer que Le Dernier Chasseur de sorcières s’amuse à créer un univers pas forcément subtil mais un peu stimulant, on constate avec effroi qu’il n’est finalement question que d’inquisition New Age. Comprendre que notre ami Vin est un gros guerrier, travaillant pour l’Eglise afin de zigouiller des femmes un peu trop portées sur la magie. Sympa.
Dis donc, z'êtes une sorcière ?
On ne comprend d’ailleurs pas bien pourquoi tout ce petit monde s’excite contre les sorcières et autres nécromanciennes, tant les pouvoirs déployés dans le film s’avèrent indigents. On rigole encore de ce sort, consistant à souffler longuement de petites particules brillantes sur du mobilier vieillot pour qu’il s’enflamme. Un truc infiniment moins pratique qu’une bonne paire d’allumettes…
Mais qu'est ce que je fous ici ?
Sans surprise donc, les scènes d’action sont à l’avenant. Régulièrement ridicules, elles nous gratifient au moins des sourcils froncés de Diesel, qui fait mumuse avec son épée tel un enfant un peu limité découvrant une panoplie de Conan. Une recette indigeste donc, mais dont les innombrables fautes de goût et approximations devraient assurer un grand moment aux amateurs de pellicules absurdes.
Lecteurs
(2.8)04/04/2019 à 03:46
Un chasseur de sorcières qui ne se bat que contre des gros barbus. Mais où se cachent toutes ses sorcières ?
27/02/2019 à 22:24
La puissance de la fonk au plus bas...
27/02/2019 à 19:30
Un génocide cinématographique cette bouse
26/10/2018 à 23:12
Merci pour cette critique @Simon, ça donnerait presque envie de regarder ce nanar un soir de désespoir
26/10/2018 à 20:08
même pas drôle
15/01/2016 à 07:37
Allez c quand meme rigolo. Et "try doing that with an ipad" de Michael Caine.
29/10/2015 à 08:36
Baboulinet pas content de cette critique.
Moi si.
28/10/2015 à 15:28
Cette critique est adaptée à n'importe lequel des FF.
28/10/2015 à 14:41
En parlant de ça, Sir Caine passe beaucoup de temps assis dans ses derniers films. Le choc ayant été pour moi "Kingsman" dans lequel on ne le voit pas une seule fois debout. Mais bon, à plus de 80 ans, ce n'est pas non plus spécialement étonnant...