Critique : Chasing Mavericks

Laurent Pécha | 27 novembre 2012
Laurent Pécha | 27 novembre 2012

Les temps sont durs pour tout le monde. Y compris pour des cinéastes ayant récolté de nombreux succès (critiques ou/et public) par le passé. La preuve avec Michael Apted (Gorilles dans la brume, Le Monde ne suffit pas) et Curtis « L.A. Confidential » Hanson (un long-métrage à leur actif depuis 5 ans) qui unissent leur force pour coréaliser ce Chasing mavericks, hommage à Jay Moriarty, figure mythique du surf californien à la destinée éphémère.  

Leur association ne fait pourtant pas des étincelles et ce qui se voudrait être un revival des gloires du passé, avec en ligne de mire l'indéboulonnable Big wednesday de John Milius, référence absolue lorsqu'on situe son film dans l'univers du surf, n'accouche que d'une œuvre certes noble dans son propos, mais terriblement insipide et prévisible dans sa narration.

Dans le rôle du mentor du jeune surfeur, Gerard Butler a beau imposer sa gueule charismatique (on vous laisse, seuls juges, de ses talents d'acteur), rien ne vient transcender un récit qui ne nous épargne aucun des poncifs du genre. A tel point qu'à moitié assoupi, on peut aisément deviner la séquence, voire le dialogue qui va suivre. Bien sûr, la présence des deux techniciens impeccables que sont Apted et Hanson, permet d'obtenir une succession de scènes tout à fait honorables. A commencer par les moments mettant en vedette les surfeurs risquant leur vie face à des vagues démesurées. Mais, même lors de ces instants où l'adrénaline grimpe, l'implication émotionnelle reste trop souvent minimale.

Après un bide aux USA (où le film a à peine engrangé 5 millions de dollars pour une mise de départ estimé à 20), Chasing mavericks sort, chez nous, dans la confidentialité la plus totale, proche de la sortie technique. Pas de quoi redorer le blason des deux cinéastes !  

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire