Critique : Madame Solario

La Rédaction | 24 décembre 2012
La Rédaction | 24 décembre 2012

On comprend volontiers le désir du réalisateur René Féret de décrire un univers codifié par les traditions, ne laissant que peu de place à la liberté d'expression et aux états d'âme personnels. Et malgré des thèmes intéressants comme l'enfance perdue, le bonheur passé, l'amour interdit entre une sœur et son frère, le film ne réussit jamais à captiver. La faute à un traitement de l'histoire trop poli, ne jouant pas assez sur les frontières de l'interdit, les limites des conventions imposées par la société aristocratique de l'époque. La présentation des personnages et des lieux s'éternisent (bien la moitié du film) et quand le film démarre enfin, ce n'est finalement qu'un sursaut pour retomber dans l'ennui. La photographie de Benjamin Echazarreta colle parfaitement au sujet mais la mise en scène plate, sage, aurait mérité plus de fougue et de prise de risque.

Quand au personnage de Madame Solario, elle est insipide, effacée. Dur à dire si c'est un problème de direction d'acteur ou de casting mais Marie Féret n'y est pas. Jusqu'à se demander comment elle peut attirer autant d'hommes en étant si peu expressive ? Seul l'acteur Cyril Descours tire son épingle du jeu et réussit à créer un élan de rébellion dans ce monde figé. On aurait aimé que le réalisateur aille plus dans ce sens mais malheureusement, le film finira comme il a commencé, sans saveur. Frustrant !

Philippe Boissier

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