Bachelorette : Critique

Melissa Blanco | 4 septembre 2012
Melissa Blanco | 4 septembre 2012

Que sont devenues les garces du lycée une fois éteintes les lumières du bal de promo ? Adaptant sa propre pièce de théâtre, Leslye Headland filme dans Bachelorette le déclin de trois anciennes reines des casiers, confrontées à la réalité de la vie adulte. Et quand leur amie Becky se fait passer la bague au doigt, la pilule est difficile à avaler: comment une fille moins jolie peut-elle se marier avant elles ?

Si les mean girls ont vieilli, elles ne se sont pas pour autant assagies. Plus aigries et aguerries que jamais, Regan, Kate et Gena sont bien décidées à prouver, le temps d'un enterrement de vie de jeune fille mouvementé, qu'elles sont toujours les reines de la nuit. Découvrant bien vite avec effarement qu'autour d'elles, plus personne n'est prêt à les suivre.

 

 

Si Bachelorette dresse à première vue le portrait aussi acerbe qu'hystérique de trois connasses - n'ayons pas peur des mots -, il se dégage pourtant au fur et à mesure de l'oeuvre quelque chose de singulièrement touchant. C'est que derrière le vernis se cache une nostalgie inattendue, comme si ces filles là n'arrivaient toujours pas à passer le cap de l'après-lycée. A réaliser qu'Angela n'a définitivement plus 15 ans. Si Gena ne rêve qu'à renouer avec son copain d'antan, Regan voit avec aigreur sa beauté se faner. Peut-etre serait-il alors temps pour elles d'accepter la réalité des années... Mais pas ce soir, pas encore.

 

 

Bien plus réussi sur le sujet que Young Adult, Bachelorette surprend par sa dissonance, comme si, derrière la comédie façon Very Bad Trip - l'action se situe sur une seule nuit -, se jouait quelque chose de plus profond. Drôle et pathétique à la fois, le film trouve ainsi sa petite musique dans cet attachant trio dont la justesse des comédiennes, Kristen Dunst, Isla Fisher et la toujours excellente Lizzy Caplan, y est pour beaucoup. Et après Mes meilleures amies et la série télévisée Girls, quel bonheur de voir une nouvelle fois des femmes s'attaquer au genre de la comédie de la même façon que les hommes, n'hésitant pas à jouer la carte de l'anti-glamour tout en apportant une note définitivement féminine. On en redemande !

Mélissa Blanco 

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