Elle s'appelle Ruby : Critique
Imaginez-vous, le garçon/la fille de vos rêves. Imaginez également que vous avez quelques talents d'écrivain et que vous commencez à écrire sur lui/elle, une, deux, trois, cinquante pages. Vous allez dormir et au réveil, il/elle est là, en chair et en os. Génial, non ? Le héros de Elle s'appelle Ruby vous dira que ce n'est finalement pas aussi cool que ça.
Les réalisateurs de Little Miss Sunshine, Jonathan Dayton et Valerie Faris, retrouvent Paul Dano pour leur nouvelle petite comédie indé, Elle s'appelle Ruby. Mais cette fois-ci, ils ne prennent pas le jeune Dano sous leurs ailes puisque c'est lui, avec sa petite amie et scénariste du film, Zoe Kazan, qui est allé les chercher pour raconter cette histoire tendre et charmante mais aussi très drôle grâce à une galerie de seconds rôles bien sentis.
Paul Dano y est un jeune écrivain dépassé par le succès de son premier livre et terrorisé par la page blanche qu'il affronte actuellement. La pression qu'il ressent et un exercice commandé par son psy, le pousse un jour à écrire sur la fille qu'il a croisée dans ses rêves. Mais soudain le fantasme va prendre forme humaine et Calvin va de moins en moins gérer la situation. Car Calvin est tout simplement un immense control freak. Sous ses aspects de romance mignonette gentiment science-fictionnelle, Ruby Sparks s'intéresse à l'individu dans le couple. Calvin est un jeune homme traumatisé par la mort de son père, le remariage de sa mère et le succès de son livre. Ce qui le perturbe vraiment, c'est l'absence de contrôle qu'il a eu sur ces événements et d'être obligé d'en gérer les conséquences. Ce nouvel amour sorti de sa propre tête est finalement la seule chose qu'il a réussie à maitriser jusque-là. Et c'est ce besoin de contrôle qui va également le mener à l'échec. Elle s'appelle Ruby est un très joli voyage sur la nécessité d'apprendre à lâcher du lest, à vivre. Avec pour conséquence, l'apprentissage de l'amour.
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