Nous York : critique
En pleines élections US, Géraldine Nakache et Leïla Bekhti reviennent aux affaires, deux ans après le succès surprise de Tout ce qui brille, pour nous livrer leur propre vision du rêve américain.
Après être passées de la banlieue à Paris (et avoir raflé en passant un César du meilleur espoir féminin pour Leila Bekhti), les deux comédiennes s’exportent aux Etats-Unis pour une nouvelle fois tout tenter et entrainer avec elles leurs meilleurs amis. Un nouveau film de potes où l’on retrouve pour l’occasion toute la bande qui avait fait le succès du premier opus, de Manu Payet à l'inénarrable Marthe Villalonga.
Derrière la caméra, le duo reformé de Géraldine Nakache et Hervé Mimran emballe ce nouveau film de voyage avec leur savoir-faire habituel. Dès le générique, New York n’a jamais paru aussi belle dans un film français avec ses couleurs claires et chatoyantes, portée par une BO toujours aussi énergique du groupe Fantastic Nobody. Dans cette ville de tous les rêves, le casting s'en donne à coeur joie. Mention spéciale au petit nouveau Baptiste Lecaplain (le meilleur pote à la vie comme à l'écran de Bref) qui se révèle très convaincant sur grand écran, ainsi que Sienna Miller dans une apparition éclair qui ne se limite pas à un simple caméo de luxe.
Dommage alors que toutes ces joyeuses retrouvailles se passent sur le terrain du déjà vu. Les structures narratives des deux films se ressemblent beaucoup, jusque dans leurs scènes-clés, sans nouvelle surprise. Si les deux réalisateurs semblaient concernés par leur précédent sujet et avaient réussi à insuffler dans leur récit de conquête sociale un discours nuancé et plutôt bien vu, ils manquent de beaucoup plus de recul une fois débarqués dans la Grande Pomme. Certains personnages se retrouvent affublés de faibles enjeux aux résolutions plutôt convenues et à mesure que le film s'approche de son dénouement, il peine à dépasser son simple cadre de comédie romantique.
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