G.I. Joe : Conspiration - critique

La Rédaction | 22 mars 2013 - MAJ : 03/11/2020 14:17
La Rédaction | 22 mars 2013 - MAJ : 03/11/2020 14:17

Les origines du pour/contre : Alors que le film n'allait être montré à la presse que dimanche 24 mars, nous avons eu la possibilité par notre correspondante, Linoc Taum, d'avoir une critique en exclusivité de G.I. Joe : conspiration. Devant l'enthousiasme de la jeune femme qui avait apprécié également le premier film et l'excitation que les bandes-annonces et les minutes déjà vues du film (via diverses présentations orchestrées par le distributeur) avaient suscité au sein de la rédaction (on était quand même six membres de la rédac ce dimanche sans compter trois autres qui ont déclaré forfait au dernier moment), on n'a pas longtemps hésité avant de publier son avis. A la sortie de la projection dominicale, la déception était sacrément de mise et dans l'immense majorité, nous n'avons pas retrouvé le plaisir éprouvé à la vision du premier film. L'heure de la retaliation (« vengeance ») avait donc sonné. La voilà.

 

Contre : 2/5

Entre l'absence de la quasi intégralité de l'équipe du premier opus (acteurs et réal en tête) et l'annulation en dernière minute de la sortie du film au printemps 2012 pour lui faire subir officiellement une post-conversion 3D, G.I. Joe conspiration faisait (un peu) peur. Cette inquiétude se confirme après deux heures d'un spectacle extrêmement poussif et bien trop sérieux au regard de son prédécesseur. A l'exception de la très efficace séquence de duel de ninjas montagnards, qui se serait parfaitement intégrée dans l'univers du numéro 1, Conspiration fait constamment fausse route.

En mode Call of duty, sans doute pour plaire à une jeunesse qui a fait du jeu vidéo une référence absolue, le film de Jon  M. Chu joue la carte du combat militaire mais oublie complètement de mettre de la frénésie dans ses affrontements. Résultat, on parle beaucoup trop dans ce G.I. Joe là, à l'instar du gros guest de cet épisode, Bruce « Le vacancier du cinéma » Willis et ses deux-trois blagues moisies en attendant de signer un plus gros chèque pour l'éventuel numéro 3 - dixit sa dernière réplique à The Rock -.

Filmé de manière souvent très confuse au point de rendre anecdotique un moment qui aurait pu être mémorable pour la saga, G.I. Joe conspiration se paye également le luxe de se foutre complètement des petites parcelles d'intrigue mises en place par son prédécesseur. Au point de nous faire changer de camp l'un des rares méchants charismatiques restants du premier film grâce à une pirouette scénaristique aussi fumeuse qu'honteuse.  

Si, dans G.I Joe, le réveil du Cobra, Sommers était parvenu à faire fi d'un scénario besogneux - quoique le peu de caractérisation des personnages fonctionnait correctement - par une surenchère constante dans l'action et l'utilisation des CGI, Chu ne lui emboîte jamais le pas et engendre un récit finalement bien avare en séquences musclées. A l'image d'un final d'une rare indigence et misérable au regard des possibles affrontements imaginables, G.I. Joe conspiration accouche d'un récit inversement proportionnel à son testostéroné leader, Dwayne Johnson. Un comble !

Laurent Pécha

 

Pour : 4/5

Avec plus de 300 millions de dollars récoltés dans le monde, G.I Joe, le réveil du Cobra constituait une belle promesse pour Paramount d'établir une nouvelle et fructueuse franchise en marge de celle, déjà, colossale des Transformers. Mais alors que celle de Michael Bay s'apprête à connaître un quatrième tournage, G.I. Joe..., sorti la même année que Transformers 2, tardait à avoir une suite (remember la bataille de quéquettes). Enfin, pas tout à fait puisque G.I. Joe : conspiration est « prêt » depuis un moment et devait même sortir, pour rappel, en juillet 2012. Mais, à quelques semaines, voire jours de sa sortie officielle, Paramount annonçait que le film repartait en production pour officiellement bénéficier d'une conversion 3D, presque incontournable de nos jours pour les blockbusters. Les rumeurs de projections tests catastrophiques dues principalement au sort réservé à Channing Tatum qui disparaissait au début du film, alimentaient alors la polémique. D'autant que le film ne subit pas uniquement cette fameuse conversion mais des nouvelles scènes sont également tournées. Si cela s'avère dorénavant monnaie courante à Hollywood, la manière précipitée et relativement opaque dans laquelle tout ceci s'est déroulé, laissait planer un gros doute sur la réussite artistique de la suite d'un film qui avait su nous séduire par sa générosité dans l'action.

Des doutes qui persistent quand on découvre l'ouverture de ce nouvel opus où la plupart des Joe et de leurs ennemis que l'on avait appréciés dans le premier épisode, se sont faits la malle. Au niveau continuité du récit, Conspiration garde bien la trame de Zartan (Arnold Vosloo) ayant pris l'apparence du président des USA et désireux de détruire le monde mais c'est à peu près tout. On dit adieu aux belles Sienna Miller et Rachel Nichols remplacées toutefois, mais dans des registres pas si différents, par Adrianne Palicki et surtout la craquante Elodie Yung et son katana meurtrier. Adieu également aux Joe interprétés par Quaid, Taghmaoui, Wayams,... Et Tatum alors ? Alors, oui, Channing est bien toujours de la partie mais [spoiler] les reshoots n'y ont presque rien fait puisque il subit bien le sort funeste que la bande-annonce laissait présager [fin du spoiler]. En décidant volontairement ou pas - on ne sait pas vraiment qui de la prod ou des acteurs n'ont pas voulu reprendre leur rôle - de se séparer des figures de proue du premier film, Paramount se tirait un peu une balle dans le pied avant même que la première bobine ne soit tournée. Qu'importe a du se dire le studio puisqu'ils ont désormais à bord, le monsieur plus du moment à Hollywood, l'acteur capable de transformer une franchise quelconque en super spectacle euphorisant (Fast & furious 5 et bientôt 6), mister Dwayne « ne m'appelez plus The Rock même si cela me va comme un gant » Johnson ! Un vrai G.I Joe nature qui n'a pas besoin d'armes sophistiquées ou de techniques de combat super élaborées pour foutre une branlée à tous les méchants de la planète. C'est sur ses immenses épaules que Conspiration repose et le bougre assure à max. L'action, il maîtrise, l'humour aussi... C'est une équipe de G.I Joes à lui tout seul, au point que ses coéquipiers ont du mal à se faire une place (D.J. Cotrona, censé être le nouveau Tatum, en fait les frais).

Autour d'un scénario de vengeance - les Joe's veulent faire payer l'attaque surprise de leur camp par le président qui lui, cherche tout simplement à détruire le monde -, Conspiration ne cherche pas à innover ce qui avait fait le succès du précédent opus. En résulte une multitude de combats en tous genres : sabres, armes à feu, mains nues, par satellite, en moto puis en avion... Tout y passe et Jon M. Chu, auteur des très visuels Sexy dance 2 et 3, de se montrer à la hauteur de cette surenchère visuelle bien aidée par une 3D étonnante d'efficacité qui montre désormais qu'une conversion faite avec des délais nécessaires peut donner des résultats spectaculaires. A ce titre, le combat sur la falaise s'avère une parfaite démonstration de la montée d'adrénaline possible avec un tel mécanisme visuel.

Au rayon des nouvelles têtes, et ce ne sera plus une surprise pour ceux qui assistent au désormais je m'en foutisme de l'acteur, Bruce Willis fait dans la composition de vacancier de luxe. Alors, oui, c'est bien lui le Joe original et après quelques révélations clés et blagues lourdingues, sa présence à l'écran ne dépasse guère celle des Expendables. Ou alors, on peut estimer qu'il passe avec nonchalance la main au désormais action hero incontournable du moment, mister Dwayne Johnson.

Avec ses explosions à gogo, son intrigue minimaliste mais qui tient la route, son humour bon enfant, ses gadgets farfelus, ses images sexy (Byung-hun Lee est toujours de la partie et fera le même effet chez ses dames qu'Elodie Yung pour les mâles) et son désormais charismatique leader, G.I. Joe : conspiration remplit parfaitement son contrat de divertissement décérébré mais sacrément jouissif. Au point d'oublier pendant un temps qu'il s'agit là du premier blockbuster de l'année 2013. La barre est en tout cas placée haute pour la concurrence. Quant à la promesse d'un troisième volet, au vu des ultimes images, on ne peut que s'en réjouir.

Linoc Taum  

 

Résumé

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(2.8)

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26/07/2015 à 12:58

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26/07/2015 à 12:16

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26/07/2015 à 11:54

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23/07/2015 à 05:46

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15/05/2015 à 07:08

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02/05/2015 à 21:50

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