Bel ami : Critique

Laurent Pécha | 26 juin 2012
Laurent Pécha | 26 juin 2012

Robert Pattinson a beau jouer chez Cronenberg, il a encore tout à prouver, l'image du vampire bellâtre lui collant d'autant à la peau que la saga Twilight n'est pas encore achevée. Mais avait-il besoin de se lancer dans l'univers de Guy De Maupassant pour accélérer le processus ? Il y a ici clairement une sorte d'anachronisme inversé tant on se demande en quoi les mots de l'écrivain français pourraient coller à l'image véhiculée par l'idole des jeunes.

Si le propre de l'acteur est de pouvoir se fondre dans tout texte, la vision de Bel ami tend à prouver que Pattinson n'en est clairement pas un. D'une fadeur à toute épreuve, il traverse un récit bien éloigné en esprit des écrits de Maupassant et tente par quelques grimaces ou énervements de créer de l'empathie pour un jeune homme grimpant les échelons de la société grâce à ses charmes sur la gente féminine. Peine perdue tant on se contrefiche de son sort préférant de loin admirer les atouts et atours des femmes et actrices chevronnées qui lui donnent la réplique.

 

 

Si Uma Thurman et Kristin Scott Thomas en font beaucoup trop au point de n'être que des caricatures sans attrait, Christina Ricci, très touchante, compose un joli portrait de jeune femme transie d'amour pour son  bel ami. Quelques brefs moments réussis dans une œuvre au look et à la mise en scène de téléfilm vaguement luxueux qui renvoie Pattinson dans un registre certes différent à la même ambition artistique que son pote Taylor Lautner d'Identité secrète.

 

 

 

 

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