Critique : Low cost
C'est le Y a-t-il un pilote dans l'avion (dont la référence est plus qu'évidente !) français. Mais sous prozac : moins délirant et beaucoup moins drôle. Entre les nombreux bides et les séquences inutiles dans le récit, le rythme du film décolle difficilement et le spectateur est à la peine.
Dans Low Cost, on s'ennuie rapidement, il faut dire qu'on ne rit qu'une fois sur deux. Même si on est heureux de retrouver la touche des Robins des Bois dans la majorité des gags, les dialogues ne volent pas haut. À tel point qu'on en croirait tout droit sorti d'une cours d'école. Maurice Barthélemy semble être tombé dans son propre piège en voulant réaliser un film léger à l'humour absurde et loufoque. Il en a tellement trop fait que cela en devient lourd et pesant. Comme le démontre cette séquence où tous les passagers fredonnent la célèbre chanson, véritable hymne à la révolution, « Hasta simpre Che Guevara » pour encourager le chef de la troupe. Ce n'est ni amusant ni absurde mais, tout simplement, d'une grande balourdise !
Le film n'est certainement pas à la hauteur des espérances. Et n'est pas à la hauteur du casting non plus. Maurice Barthélemy sait diriger les acteurs et le prouve encore une fois. Les comédiens campent leurs personnages avec un naturel décapant, on sent un travail méticuleux dans le choix du casting de la part du réalisateur. À noter la superbe performance d'acteur de Jean-Paul Rouve, qui plane au-dessus du lot. Le film repose entièrement sur ses épaules et surtout sur ses vannes. On ne rit, le plus souvent, qu'à ses trouvailles, et simultanément, on regrette que Gérard Darmon soit sous-exploité.
Il y a des films pour lesquels on dit, on ne plaisantant qu'à moitié « la bande-annonce était bien meilleure ». C'est le cas pour Low Cost. Les différents teasers et la bande-annonce sont une compilation des meilleurs moments du film. Un hasard ?
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