Le Dilemme : Critique

Cinéaste éclectique et pas fainéant (21 films en 34 ans), Ron Howard offre un sacré dilemme à ses potentiels spectateurs qui ne savent jamais s'ils vont tomber sur l'auteur d'Apollo 13 ou sur celui de Da Vinci Code. Avec son nouvel opus, c'est malheureusement du très mauvais côté de la barrière qualitative que l'on retrouve notre éternel Richie Cunningham. Et en parcourant la filmographie du monsieur, on serait même tenté de dire qu'il s'agit de son film le moins intéressant.

Pas forcément le plus raté (il a quand même commis Le Grinch, le bougre) mais assurément celui qui n'offre aucune réelle possibilité de s'enthousiasmer. Cette comédie de mœurs sur les affres de l'adultère sur fond d'amitié très forte entre deux hommes (doit-on tout dire à son meilleur ami même si cela doit lui ruiner sa vie ?) est simplement un gros prétexte pour laisser Vince Vaughn (surtout) et consorts (Winoda Ryder et son amusante séquence-hommage à l'orgasme simulé de Meg Ryan dans Quand Harry rencontre Sally)  faire leur numéro. Pas du tout rythmé (111 minutes !!!), bas de plafond au niveau des enjeux (dois-je lui dire ou non que sa femme est une traînée ?), incroyablement bavard au point où l'on a envie de flinguer Vaughn pour qu'il arrête de jacasser, jamais drôle hormis les quelques apparitions de Channing Tatum en amant névrosé, Le Dilemme possède tous les atouts pour faire mentir son titre quand à l'éventualité d'aller le découvrir en salle.