Critique : Love et autres drogues

Laurent Pécha | 28 décembre 2010
Laurent Pécha | 28 décembre 2010

A quelques jours de débuter une nouvelle année, il n'y a pas de mal à se faire du bien en passant un bon moment au cinéma, bien au chaud, avec sa dulcinée ou son chéri à ses côtés. Et c'est tout ce que Love et autres drogues propose durant presque deux bonnes heures (allez, c'est vrai, c'est un chouia trop long).

Et l'on voit déjà les grincheux lancer leur inéluctable « encore une comédie romantique déjà vue et archi vue ». Seulement voilà, il y a plusieurs éléments à prendre en compte ici qui changent non pas considérablement la donne (oui, l'histoire et ses « rebondissements » sont bien familiers) mais donnent une saveur toute particulière à l'expérience : la personnalité du réalisateur et l'incroyable complémentarité du duo vedette.

Délaissant ses fresques épiques (Les Insurgés, Le Dernier samouraï,...) pour retrouver le cinéma très « nouvelle vague » de ses débuts (A propos d'hier soir), Edward Zwick a choisi la carte de la « love story » réaliste. Pourquoi, sous prétexte qu'on joue dans la cour de la comédie romantique, s'évertuer à rendre toutes ces histoires d'amour les plus chastes possibles. Alors, oui, dans Love et autres drogues, nos deux héros, accrocs au sexe facile pour des raisons bien opposées, couchent ensemble, souvent et de manière bien explicite (pour un film de studio). Leurs corps dénudés ne nous sont pas cachés, leur désir clairement montré et surtout ces simples moments d'intimité qui précèdent et surtout suivent l'étreinte, ne finissent pas sur la table de montage. En résulte une histoire qui sonne incroyablement vraie à laquelle l'identification devient presque instinctive.

Un sentiment d'autant plus aisé que les deux comédiens, Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway, apportent un beau supplément d'âme à cette romance complexe flirtant plus d'une fois avec la tragédie (l'ombre de la maladie assombrissant plus d'une fois le propos) sans pour autant oublier son lot de comédie à travers principalement quelques personnages secondaires néanmoins faiblards sur le long terme (le frère de Jamie en tête). A ce petit jeu là, c'est tout de même l'ex-princesse made in Disney qui étonne encore une fois après sa formidable prestation dans Rachel se marie. Un tel talent d'actrice associé à un si joli minois mérite bien tout l'amour du monde !

 

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