Le Blonde aux seins nus : Critique

Laurent Pécha | 20 juillet 2010
Laurent Pécha | 20 juillet 2010

Une sortie estivale avec un titre pareil, forcement, ça interpelle quelque peu ! Surtout que la blonde en question, c'est tout de même la sublime Vahina Giocante qui nous avait laissé un sacré souvenir il y a un an et demi avec Secret défense. Et comme en plus, le titre n'est pas mensonger, il y a déjà un attrait évident à aller tenter sa chance dans l'une des salles qui jouera le nouveau film de Manuel Pradal.  

Mais La blonde aux seins nus, c'est aussi et surtout un tableau de Manet et le propos de Pradal n'est donc absolument pas d'ordre scabreux. Allez, ne partez pas, car le cinéaste vous invite à vivre une singulière et poétique histoire d'amour à trois.

Dans un Paris et ses environs presque hors du temps, le film nous embarque dans un voyage qui touche plus d'une fois à l'onirisme à bord d'une péniche. C'est la grande idée du film : rythmer cette histoire mi-policière (le vol du tableau, la partie faible du récit) mi-amoureuse (Rosalie face aux deux frères) par les allers et venus de cette embarcation si particulière. Et surtout si cinématographique tant la péniche est un acteur à part entière de l'histoire.

 

 

Rappelant sans le vouloir le fantôme de L'Atalante de Jean Vigo, La blonde aux seins nus possède cette précieuse musique de l'œuvre lancinante qui crée son addiction plus ou moins éphémère autant grâce à l'atmosphère qu'à l'empathie pour ses personnages. Grâce au remarquable trio de comédiens (face à Vahina, Nicolas Duvauchelle et le jeune Steve Le Roi forment un duo de frangins extrêmement attachant) et une belle direction artistique,  Manuel Pradal signe un joli retour dans notre cinéma national, lui apportant une variation romantique et charmante du fameux « road movie » américain.

 

 

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