Scream 4 : critique rebelote

Laurent Pécha | 31 mars 2011 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Laurent Pécha | 31 mars 2011 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Plus de 10 ans ont passé et le retour improbable d'une des franchises « horrifiques » des années 90 a bien lieu. Wes Craven et son trio de comédiens vedettes (Neve Campbell, Courtney Cox, David Arquette) retournent à Woodsboro pour une nouvelle chasse au ghostface, le célèbre tueur masqué dont l'identité est toujours aussi difficile à percer.

Un come-back qui se fait en catimini tant l'expérience du 3 avait laissé plus d'un fan de la première heure sur le carreau. Sans parler que depuis 2000, le cinéma d'horreur a bien évolué et la prise de pouvoir des tortures porn à la Saw ou Hostel ont contaminé les écrans. Le premier atout de Scream 4, de nouveau écrit par Kevin Williamson, c'est justement de prendre en compte cet état de fait et d'habilement replacer l'importance de la franchise par rapport à cette nouvelle vague de films.

 

Photo Neve Campbell, Courteney Cox

 

En résulte une ouverture en fanfare qui ridiculise ouvertement la concurrence tout en se moquant avec malice et une redoutable efficacité du public que sont devenus les amateurs de cinéma d'horreur depuis le retrait de Wes et sa bande. Une entrée en matière enthousiasmante, qui vient titiller celle, exceptionnelle, du premier film et qui lance Scream 4 sur des bases élevées. Si la suite ne comblera pas toutes les attentes d'un script au potentiel jamais totalement exploité, les nouvelles aventures de Sidney, Gale et Dewey, ont largement de quoi combler ceux pour qui Scream constituait une date dans l'Histoire du cinéma d'horreur moderne.

 

Photo Courteney Cox

 

A commencer par cette excellente idée de retourner aux sources du mythe et donc à Woodsboro. Et de prendre en compte le temps qui a passé. Nos trois héros ont vieilli et le récit ne cherche justement jamais à le cacher. Au contraire, ils sont bien là mais plus tout à fait non plus car la nouvelle vague est prête à prendre leur place. Et sans faire preuve de jeunisme opportuniste, le duo Craven-Williamson introduit toute une série de nouvelles têtes (Emma Roberts, nièce de Julia Roberts, et Hayden Pannettiere)  qui va leur servir à définir l'approche actuelle que la société peut avoir face à la violence et surtout cette fois-ci, la célébrité.

 

photo

 

Car, en 10 ans, c'est l'explosion des images via les nouveaux médias (le net en point de mire) qui est au cœur des débats et la manière dont tout ceci a transformé (vicié ?) notre quotidien. La raison d'être de Scream 4 est bien là et l'arrivée d'un nouveau tueur et ses meurtres bien plus sanglants que ceux du précédent opus, va servir de catharsis jusqu'à un final particulièrement réjouissant, où le message des créateurs de la saga, à travers la révélation et motivations du tueur, assorties d'une punchline jouissive, replace implacablement le débat sur les bons rails. Celles que le cinéma d'horreur n'aurait jamais du quitter.

 

Affiche française

Résumé

Les boss sont de retour et on est désormais prêt à les suivre dans une nouvelle trilogie. Au public de décider en reprenant en main ses neurones cramoisies !

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