Critique : L'Âge de raison

Laurent Pécha | 29 juillet 2010
Laurent Pécha | 29 juillet 2010

Après un prometteur Jeux d'enfants, Yann Samuell était parti aux Etats-Unis tourné dans une grande indifférence, l'inédit My sassy girl. Sept ans plus tard, l'homme revient avec L'Age de raison, sorte de film variante de son premier long avec en lieu et place du duo glamour Guillaume Canet-Marion Cotillard, Sophie Marceau. Un trade avantageux tant l'actrice a de l'énergie à revendre et apporte tout son professionnalisme et son abattage énormes à cette Margaret (ou Margueritte) qui va se voir, le jour de ses 40 ans, remettre sa vie en cause par les lettres qu'elle s'était écrites dans son enfance.

L'Age de raison est ainsi l'occasion finalement bien trop rare de voir notre Marceau, trésor absolu du cinéma hexagonal, faire son show dans un rôle qui lui va comme un gant. Qu'elle soit tour à tour belle, charismatique, énergique mais aussi exécrable, vulnérable, spontanée, la comédienne emporte constamment le morceau et se trouve être LA raison principale de se déplacer en salle. L'autre étant que Samuell continue à être ce doux rêveur qui croit dur comme fer à ses histoires candides et romantiques, pouvant ressembler à du Levy ou du Jardin  mais qui parviennent par un vrai sens visuel et narratif à échapper au ridicule.

Et, au cœur de l'été, il suffit du sourire et du regard de Sophie Marceau pour que l'on se laisse gagner par la simple émotion d'une femme qui retrouve enfin le chemin de sa destinée.

 

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