Critique : Welcome to the Rileys

Sandy Gillet | 9 novembre 2010
Sandy Gillet | 9 novembre 2010

Un couple en déshérence (leur unique enfant est mort tragiquement) se trouve un second souffle de vie en se mettant en tête d'aider une ado (Kristen j'aime les vampires Stewart) dont la jeune existence est partagée entre le commerce de son corps (qu'elle a jolie au demeurant) et sa consommation éprouvée de drogue.  À la barre de cette fable sociale on trouve le fils de Ridley Scott (ou le neveu de Tony c'est comme on veut) qui ne ménage pas sa monture pour nous emmener aussi loin que possible vers le chemin de la double rédemption.

Enoncé ainsi, Welcome to the Rileys ne donne pas plus envie que cela. C'est que cette histoire frise dangereusement avec un pathos un peu trop dégoulinant et qui colle aux doigts sans pour autant être rattrapé par la mise en scène que l'on aurait aimé plus aérienne à la différence, pour ne prendre qu'un exemple récent, d'un My own love song de Dahan. En fait s'il fallait se raccrocher aux branches, c'est du côté du casting qu'il faudrait regarder.

C'est incroyable à quel point tout le monde joue juste et dans un tempo qui permet justement au spectateur de respirer et de se laisser prendre finalement par un récit cousu de fil blanc. On ne dira jamais ici à quel point James Gandolfini est grand (on voulait mettre énorme mais non en fait). Le voici qui tout en signifiant la pesanteur d'un personnage très clairement au bout du rouleau, arrive par petites touches à lui donner une profondeur de corps et de sentiments ahurissants. Le but étant d'en faire un homme complexe mais motivé par l'espoir chevillé au corps que rien n'est définitif. Une belle leçon de vie relayée par Melissa Leo (sa femme dans le film) qui n'en finit plus de « crever » l'écran après sa prestation plus que remarquée dans Frozen river.

Très clairement Jake Scott n'a pas choisi l'histoire la plus originale du moment et son traitement ne fera pas d'ombre à la prestigieuse lignée dont il est issu. Cependant sa direction d'acteurs et la conviction qui s'en dégage forcent le respect et autorisent à penser que la suite de sa filmo ne pourra qu'être intéressante à suivre. Pour cela, il lui faudra tout de même se se mettre un peu plus en danger, à l'instar de ce qu'il demande à ses acteurs.

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