Critique : Scar 3D

Flavien Bellevue | 10 mars 2009
Flavien Bellevue | 10 mars 2009

Avec l'accroche « Votre premier voyage au plus profond de l'horreur », l'affiche de Scar 3D promet beaucoup et se vante même d'être le premier film d'horreur tourné en haute définition 3D. Si vous prêtez attention, ne serait-ce qu'une minute à la typographie du mot « Scar », cela semble mal parti, signe de mauvais goût ?

 

Si l'affiche du film donne l'impression que l'on va assister à un film de série Z, le film en réalité se situe dans le fond du gouffre de la série B. Nous retrouvons l'actrice Angela Bettis dans le rôle de Joan Burrows, une femme traumatisée dans son adolescence par Bishop, un sérial killer des plus sadiques qu'il l'a obligée par la torture à tuer sa meilleure amie. Si Joan avait tué son bourreau juste après son calvaire, il semble que le spectre de Bishop sévit une nouvelle fois lorsque Joan revient, quelques années plus tard, dans la ville de son enfance et que les meurtres concernent l'entourage de sa nièce Olympia... Vous l'aurez compris Scar 3D est un « whodunnit » des plus classiques mais qui se démarque en jouant la carte du sensationnel ultra graphique dans ses scènes de tortures façon « Saw ». Mais voilà, la série des Jigsaw en est déjà à son cinquième volet et a déjà offert un sacré panel de meurtres sadiques. Il reste donc d'original, pour le film de Jed Weintrob, que le dispositif de torture où deux jeunes filles sont placées chacune sur un lit d'hôpital ; les victimes sont lacérées tour à tour et la première qui cède, « survit ». Les plus sadiques d'entre vous apprécieront les séances...

 

Et la 3D ? Sans aucun doute, la plus grande déception du film et à cause d'elle, ce dernier ne sera d'ailleurs visible qu'en version française. Tourné en 2007, Scar est le premier film d'horreur réalisé en 3D contrairement à ce que nous annoncions dans notre dossier (ici). Comparé au prochain Meurtres à la Saint Valentin, Scar 3D fait office de version 0 tant la mise en scène pour cet effet est quasi inexistante. La sensation du volume est bien là mais le metteur en scène a eu la fausse bonne idée de se dire qu'il ne fera rien arriver vers la caméra comme c'est le cas des films de ce genre. Résultat, sur l'intégralité du film, seul un plan d'une durée de deux secondes où un scalpel rentre dans une bouche, utilise véritablement la 3D. L'intérêt est quasi nul et cela prouve que la 3D est un effet majoritairement sensationnel et qu'elle nécessite donc une mise en scène particulière pour être efficace.

 

Alors que les films en 3D émergent et se développent de plus en plus, Scar 3D sort bien après la bataille et risque d'en souffrir

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