Critique : La Poussière du temps

Laurent Pécha | 13 février 2013
Laurent Pécha | 13 février 2013

Les voies de la distribution sont vraiment impénétrables. Alors qu'il n'y a pas une seule semaine où l'on s'étonne de l'utilité de la sortie de tel ou tel film, certaines œuvres signées par des grands noms du 7ème art ont un mal fou à se frayer un chemin dans les quelques salles qui vont les abriter un (trop) bref moment. Pour preuve, La Poussière du temps, ultime film (achevé) de Théo Angelopoulos. Une œuvre qui ne fut même pas distribuée l'an dernier alors qu'elle aurait permis, à cette époque, d'offrir un bel hommage au cinéaste, tragiquement disparu en janvier 2012. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir circulé puisque nous avions découvert le film en février... 2009 (!!!) à Berlin puis en septembre de la même année au festival, Cinémed de Montpellier.

Voilà donc ce que l'on disait du film à ce moment-là :

Porté par un casting prestigieux et étonnamment complémentaire (Irène Jacob aux côtés de Michel Piccoli et Bruno Ganz et en mère de Willem Dafoe, c'était tout sauf gagné sur le papier), La Poussière du temps séduit par sa capacité à indiciblement nous rendre proches de ces êtres tentant de rattraper vainement les errements du passé. Il y a de la tragédie (grecque) dans ces amours contrariés mais jamais aucun pathos grâce au regard poétique d'un Angelopoulos au style toujours aussi inspiré.

Et de finir nos impressions sur : « coup de blues à la fin de la projection en se disant qu'on est dans un pays qui ne sort pas un tel film alors que dans trois jours, Cinéman arrive sur nos écrans. »

Il aurait donc fallu attendre plus de 3 ans pour que cette incongruité soit réparée. Que la patience est vraiment mère de vertu chez les cinéphiles !

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