Destination Finale 4 : critique qui roule

Vincent Julé | 25 août 2009 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Vincent Julé | 25 août 2009 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Pour vous, la 3D n'est encore qu'un gadget. Vous n'avez pas été convaincu par Meurtres à la Saint-Valentin, Coraline ou la preview d'Avatar ? Ne vous inquiétez pas, Destination Finale 4 débarque pour vous remettre les yeux en face des lunettes. Car avant d'être le quatrième et dernier opus de la saga « Accidents domestiques et industriels pour les nuls », le film est la réponse cinglante à toutes les interrogations sur l'avenir du cinéma. A quoi sert de porter des lunettes de deux kilos si ce n'est d'avoir les yeux en sang et les neurones en compote ? Oh, un pneu, un clou, un caillou... des chips ?!

Vous avez bien lu. Alors que David R. Ellis essaie en vain de nous refaire l'ouverture de son Destination Finale 2 non plus sur une autoroute mais sur un circuit, le spectateur a beau se prendre des bagnoles dans la gueule, il n'a d'yeux que pour ce bol de chips en relief. Tout le long du métrage, ce sont des détails aussi cons, mais assurément voulus, qui retiennent l'attention, et moins les mises à mort.

 

photo, Bobby Campo

 

Sans originalité ni inventivité, elles font toujours intervenir des coups de vent, des liquides, des problèmes électriques et autres projectiles... dont la 3D annule parfois, et paradoxalement, l'effet. Avec son absence totale d'intrigue, d'enjeux ou même de caractérisation des personnages, Destination Finale 4 ressemble à s'y méprendre à un film à sketchs. C'est d'ailleurs peut-être son meilleur atout. En effet, personne n'attendait ce nouvel épisode, et a priori tout le monde s'en fout, à commencer par les auteurs du méfait. S'il n'a pas le ludique du premier ou la folie du second, ce Final Destination n'en reste pas moins le plus crétin, le plus direct et surtout le plus drôle.

 

photo

 

Il ne s'agit donc pas d'être gore mais bien de sortir les abats de l'étal de la boucherie, pas de revisiter la mythologie de la série mais de faire un pauvre clin d'œil, pas de proposer une mise en abyme sur le cinéma en relief mais de faire tout péter. Voilà, Destination Finale 4, c'est ça et surtout une scène clé, jouissive, portnawak, qui résume à elle seule le film, et donc le futur de la 3D. Une belle rousse est donc au téléphone... mais en slip taille 12 ans et le spectateur n'en loupe pas une miette, un pli ou une courbe  avec ce plan cul d'un autre âge. Vive le futur, vive la 3D !

 

Affiche française

Résumé

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